Kankan : un corps sans vie calciné à Dabadou

Les faits se sont déroulés dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 août 2022 aux environs de 22 heures dans le district de Dabadou, situé sur la nationale Kankan-Kérouané. Selon les témoignages recueillis par le correspondant local de Guineematin.com, c’est un véhicule transportant un corps sans vie en provenance de Siguiri pour la Guinée forestière qui a pris feu.

Enock Kolié (la victime) est ressortissant de la Sous-préfecture de Kobela dans la préfecture de N’Zérékoré, menuisier de profession, il était marié et père de 2 enfants. Sa sœur qui était à bord du véhicule avec lui, revient sur le film du drame.

Sous-lieutenant Loncény Diallo, Cdt adjoint de la brigade de recherche de Kankan

« On m’a appelée du Mali pour m’informer que mon frère est malade, c’est ainsi que je me suis rendue à Siguiri. Une fois là-bas, j’ai vu que sa situation allait de mal en pis. J’ai alors décidé de l’envoyer à N’Zérékoré. En cours de route, il est mort à Kankan. Dans la foulée, le chauffeur s’est arrêté pour l’emballer. On a continué le chemin. Juste après Dabadou, le véhicule a pris feu. Un feu qui a commencé juste là où il y avait le corps. Le chauffeur nous a laissés dans le véhicule et il a pris la fuite. C’est ainsi que ma sœur et moi avions cassé les vitres pour sortir afin d’ouvrir la porte pour faire sortir le corps. Mais quand on est sorti, le feu a augmenté d’intensité et on ne pouvait plus nous approcher et il est resté dans le feu, il est totalement calciné « , a expliqué Honorine Kolié.

Après le constat, le commandant adjoint de la brigade de recherche de Kankan a pointé du doigt la négligence du conducteur du véhicule comme la cause de cet incident.

Sous-lieutenant Loncény Diallo, Cdt adjoint de la brigade de recherche de Kankan

 » Il y avait un bidon vide de 20 litres qui servait de réservoir et un autre rempli de carburant. Au cours du voyage, le chauffeur a constaté qu’il y avait de l’essence qui était versé dans le véhicule. Avec les secousses, la chaleur se dégageait. Mais il a toujours continué de rouler jusqu’à ce que le feu s’est déclenché. Conscient de la négligence dont il a fait preuve et de sa responsabilité, il a pris la poudre d’escampette la même nuit. « , a constaté le sous-lieutenant Lonceny Diallo.

Sous l’autorisation du procureur du tribunal de première instance de Kankan, la dépouille mortelle de Enock Kolié a été mise à la disposition du représentant de la sous-préfecture de Kobela, son village natal pour son inhumation.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com

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