Le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle signe une convention de partenariat avec l’ISSEG

Le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP) et l’Institut supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG) sont désormais liés par une convention de partenariat. Laquelle convention a été paraphée hier, jeudi 25 août 2022, au sein dudit ministère. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la formation des formateurs, afin d’avoir un personnel de qualité pour la formation.

Dans son discours de circonstance, le ministre Alpha Bacar Barry a apporté des détails sur les raisons qui ont présidé à la signature de cet accord de coopération et les avantages qui inhérents.

Alpha Bacar Barry, ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle

« Aujourd’hui, nous sommes sur la formation des formateurs. Nous avons aussi engagé un vaste chantier de développement du capital humain et ce chantier va commencer aujourd’hui par la formation des professeurs d’écoles normales. Et va continuer par la formation du personnel du ministère de l’Enseignement technique. Ensuite, ce sera au niveau des professeurs d’enseignement technique et de la formation professionnelle. L’objectif final est que l’enseignement technique et la formation professionnelle puissent avoir un personnel de qualité pour animer à la fois la formation, mais aussi les évaluations. C’est avec beaucoup de plaisir que nous supervisons la signature de cet accord entre l’ISSEG et la direction nationale de la formation et du perfectionnement du personnel enseignant avec pour espoir que les formations se feront en alternance pour ne pas déranger les enseignants en situation de classe. Et que nos ENI vont avoir suffisamment de ressources pour pouvoir tenir des enseignements de qualité à l’attention des instituteurs ou des élèves maitres qui vont être déployés comme instituteurs. Je remercie fortement madame la ministre de l’Enseignement supérieur pour la disponibilité et la volonté de travailler ensemble », a expliqué le ministre Alpha Bacar Barry.

Visiblement réjoui de cette convention, le directeur général de ISSEG M. Akoye Zoumanigui, est revenu, quant à lui, sur le bien-fondé qui a prévalu à la signature de cet accord de coopération.

Akoye Zoumanigui, directeur général de l’ISSEG

« Le but visé, c’est la formation des formateurs. L’ISSEG est une institution d’enseignement supérieur qui a pour mission la formation et la recherche. Dans le cadre de la formation, nous formons les enseignants. On s’est rendu compte que dans les ENI, pratiquement, il n’y a plus de professeurs formés à cet effet. Ceux qui sont là sont pratiquement vers la retraite. Ils ne sont pas du tout nombreux. Alors, il y a un manque criard. La convention que nous venons de signer, c’est pour que l’enseignement technique mette à notre disposition des cadres que nous allons former et qui vont servir le pays à travers les ENI. La formation se fait à deux niveaux. Il y a ceux qui vont être formés au PEN (professeur d’école normale), eux, ils vont avoir le Master. Ceux qui vont venir en conseiller pédagogique maître formateur, auront le diplôme de licence », a fait savoir le directeur général de l’ISSEG Akoye Zoumanigui.

Par rapport au choix de M. Alhassane Baldé, le directeur national de la Formation professionnelle et du Perfectionnement des enseignants, précise qu’il y a des critères qu’il faut tenir compte.

Alhassane Baldé, directeur national de la Formation professionnelle et du Perfectionnement des enseignants

« Concrètement, dans un premier temps, on va élaborer les critères de sélection des futurs formateurs qui vont être accueillis à l’ISSEG au compte de la cohorte de cette année. Ensuite, il y aura une étude de dossiers qui sera faite, suivie d’un test pratique. Et à l’issue de ce test, une liste sera élaborée. Une liste définitive de recrutement de la première cohorte de CPMF et de professeurs d’école normale qui seront formés à l’ISSEG. Ils seront en tout, 75 PEN et 175 CPMF.

Le premier critère, il faut avoir un diplôme en enseignement. Il faut avoir suivi à l’ISSEG un parcours en enseignement. Deuxième critère, il faut avoir au minimum une expérience de trois ans d’enseignement. Un troisième critère qu’on n’a pas encore défini est celui de l’âge. On ne voudrait pas recruter des personnes qui iront à la retraite aussitôt qu’elles auraient pris fonctions. Nous voulons avoir au sein de la cohorte, une forte représentativité des femmes », a-t-il fait savoir.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com 

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