Télico (Mamou) : SOS pour le secteur Pellel qui n’a pas de forage, ni de poste de santé…

Le secteur Pellel, relevant du quartier Télico, dans la commune urbaine de Mamou, souffre de multiples difficultés au grand dam de ses 1500 habitants. En plus de son enclavement, la localité n’a ni école publique, ni poste de santé, ni marché, ni forages, ni cimetière. Pour relever les défis qui assaillent Pellel, ses habitants ont décidé de faire face malgré les maigres moyens. C’est dans cette dynamique qu’une forte mobilisation a eu lieu ce vendredi 9 septembre 2022 pour l’ouverture des voiries, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Alpha Ousmane Diakité, président du conseil de quartier Telico

Selon Alpha Ousmane Diakité, le président du conseil du quartier de Télico, les difficultés sont innombrables. « Nous sommes là aujourd’hui pour ouvrir nos routes. Ce quartier a besoin de se développer. Nous demandons aux ressortissants de Télico Pellel de nous venir en aide. Nous avons des difficultés à Télico. Nous avons quatre secteurs, tous dépourvus d’infrastructures sociales de base. Nos routes sont vraiment impraticables. Nous n’avons pas de forage, ni de poste de santé. Si quelqu’un tombe malade dans ce secteur ici, faut qu’on le transporte à l’hôpital régional de Mamou. Parfois, si une femme est prête à accoucher, ce sont des problèmes. Il y en a même qui accouchent en cours de route, parce que tout simplement il n’y a pas de route et la ville est loin de nous. Nous payons 7 000 ou 8 000 GNF, et si c’est la nuit, nous payons jusqu’à 10 000 GNF pour arriver en ville. Voilà combien de fois nous souffrons ici à Pellel. Nous demandons à l’État de nous aider. C’est inadmissible et inacceptable qu’un secteur d’une commune urbaine présente un tel visage au 21ème siècle. Nous remercions très chaleureusement nos braves citoyens pour cette action patriotique », a lancé le président du conseil de quartier.

Pourtant, le secteur Pellel est une zone agricole par excellence. Ses habitants sont très actifs sur ce plan, mais faute de bonnes routes, ils peinent à vendre leurs produits. Une situation que regrette Oumar Bailo Diallo, chef du secteur de Pellel.

Oumar Bailo Diallo, chef secteur de Pellel, quartier Telico

« Nous travaillons beaucoup ici, nous cultivons l’arachide, la tomate, nous cultivons aussi la patate, le manioc, le fonio et parfois le riz. Nous avons aussi des plantations de bananes et beaucoup de mangues et autres légumes. Mais tout cela se gâte avec nous ici, parce qu’il n’y a pas de route ».

Poursuivant, Oumar Baïlo Diallo se plaint également du manque d’eau. « Nous souffrons beaucoup aussi pour avoir de l’eau potable, nous partons très loin pour avoir de l’eau qu’il faut boire. Nos épouses souffrent énormément ici. Elles parcourent deux kilomètres avant d’arriver à l’Institut supérieur des technologies de Mamou ou à l’école Normale des instituteurs pour se procurer de l’eau des forages. Quelques fois, elles rentrent bredouilles. Ici, ce sont les citoyens, hommes et femmes, qui travaillent en ouvrant les routes. C’est vraiment difficile », a-t-il dit.

Pour sa part, Mamadou Barry, citoyen du secteur Pellel, s’est dit déçu des autorités qui se sont succédé à commune de Mamou. « Nous demandons aux autorités de nous aider à réduire nos souffrances, de nous aider surtout à avoir la route et le poste de santé. L’Etat doit nous aider aussi à avoir de l’eau. Nous avons de sérieuses difficultés ici. En 2004, il y a eu un lotissement ici, il y a eu des domaines réservés pour le secteur. Ces domaines ont été vendus. Nous nous sommes mobilisés pour rencontrer les autorités. Mais cela est resté sans réponse. Nous n’avons rien reçu. Et nous sommes prêts à lutter. Ce que l’État nous a donnés, certains individus ne peuvent pas vendre ça. Même si c’est un préfet qui vendait, il n’a pas raison de le faire. Parce que vouloir vendre cela c’est de nous créer des problèmes.  Nous sommes devant ce problème. Nous n’avons rien ici. Même notre cimetière, nous l’avons acheté. Nous demandons aux nouvelles autorités de nous venir en aide. Nous aider à ce que nos domaines réservés pour nos infrastructures soient restitués aux populations de Pellel », a plaidé Mamadou Barry.

De Mamou Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

Tél 625698919/657343939

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