La mobilité dans la capitale guinéenne peut parfois s’avérer extrêmement difficile, notamment à cause de l’état de dégradation des routes. C’est le cas du rond-point Constantin jusqu’au marché Madina. Sur cette voie, chauffeurs, conducteurs de taximoto et même les piétons éprouvent énormément de difficultés pour circuler. Des flaques d’eau, des nids de poule et la boue ornent la chaussée. Et, le tout, dans un spectacle désolant.
Mercredi dernier, 14 septembre 2022, un reporter de Guineematin.com est allé à la rencontre des usagers de ce tronçon. Et, ces derniers se plaignent se plaignent des pannes qu’ils subissent au quotidien.
« La route est complètement endommagée, le carrefour Constantin est méconnaissable. Et, de là-bas jusqu’à Coléah, tout est presque foutu. Une société est passée quelque temps ici, mais elle n’a pas bien fait le travail. Parce que quand tu fais une route, il faut aussi mettre des fossés (caniveaux). S’il n’y a pas de fossés, ça ne peut pas aller. Même si tu mets le béton sans fossés, ça ne peut pas aller, parce qu’il y a beaucoup d’eau qui coule ici. À l’heure actuelle, tu ne peux pas travailler pendant une semaine sans avoir une grosse panne sur ton véhicule ; alors que parfois, même le prix d’essence ne sort pas. On prend les déplacements, mais si le véhicule est gâté, tu vas envoyer les colis à 50, 60 ou 70 000 francs. S’il y a un problème de 300 ou 400 000 francs, qu’est-ce que tu vas faire ? », indique Mohamed Salifou Bangoura, chauffeur, sous les regards de ses collègues qui lancent des « bravo » pour marquer leur adhésion à ses propos.
Abondant dans le même sens, cet autre chauffeur, Elhadj Karamba Soumah interpelle l’Etat sur la situation désastreuse de cette route.
« Nous sommes fatigués ici, parce que la route n’est pas bonne. Tous nos véhicules se sont gâtés. De Constantin jusqu’à Madina, rien n’est bon. Donc, que les autorités nous aident à réparer cette route pour atténuer la souffrance des gens », dit-il avant de s’engouffrer dans sa voiture pour tenter de sortir de l’embouteillage.
Pour ce conducteur de taximoto, Moustapha Diallo fustige la lenteur des travaux engagés sur ce tronçon.
« Ce ne sont que des problèmes que nous avons sur cette route. Du rond-point Mafanco jusqu’au carrefour Constantin, il n’y a que des flaques d’eau et des trous. Tous nos engins ont fini de se gâter. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide, parce qu’on souffre beaucoup. Ils ont pris des gens qui travaillent (sur la route de Constantin). Mais, s’ils viennent aujourd’hui, c’est 3 jours plus tard qu’ils vont revenir. Alors, comment la route va être achevée ? On va faire de Mafanco jusqu’au carrefour Constantin 1 ou 2 ans ? Est-ce ça c’est du travail ? » interroge-t-il.
De son côté, Fanta Nabé, qui travaille au marché de Madina, se plaint de la boue sur cette route.
« Actuellement, le taxi peut te déposer à Constantin, tu marches jusqu’à Madina. Mais, la route est mauvaise, tout est dégradé. La boue nous fatigue tellement, quand je sors avec une paire de chaussure aujourd’hui, il me faut la changer. Ce n’est pas facile de traverser la route du Niger », se plaint-elle.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
