Tribunal de Dixinn : accusée de vol, Fatoumata Sylla dit être victime d’envoûtement

Fatoumata Sylla, coiffeuse de profession, a été interpellée en possession de 252 clés photocopiées. Accusée de vol et de tentative de vol, la dame affirme se livrer à cette pratique sans le vouloir, arguant être sous l’effet d’un pouvoir mystique irrésistible. Elle a comparu pour la troisième fois comparu ce lundi, 10 octobre 2022, devant le tribunal de première instance de Dixinn, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, dame Fatoumata Sylla a été mise aux arrêts dans le salon de Mohamed Lamine Bah en possession d’un sac contenant un trousseau de 252 clés photocopiées. Des clés qu’elle utiliserait dans les hôtels, restaurants et concessions des particuliers pour se livrer au vol

L’audience de ce jour était renvoyée pour que la prévenue explique au tribunal le réseau avec lequel elle collabore pour obtenir ces clés. Mais, à l’image des précédentes audiences, elle maintient sa position en refusant de façon catégorique d’éclairer le tribunal par rapport à cette question.

Droite dans ses bottes, Fatoumata Sylla refuse toujours d’expliquer au tribunal comment elle obtient ces multiples clés à son niveau. Quand le procureur audiencier, Amara Camara, lui a posé cette question, elle s’est contentée de dire qu’elle les a ramassées. « Personne ne m’aide à avoir ces clés. Moi, quand je sors de chez moi, je ramasse des clés dans la rue. Je les ai ramassées une à une », a-t-elle brièvement dit, d’une voix très basse.

Et le procureur de poursuivre : « alors, vous ramassez des clés qui, bizarrement, ouvrent toutes les portes ? Vous savez que ce n’est pas votre première fois d’être interpellée avec des clés ? Le premier acte, après votre arrestation, vous avez été jugée et condamnée. C’est par après que vous avez bénéficié d’une grâce présidentielle. Dites-nous la vérité madame », a insisté le procureur.

« Vous savez, je ne fais pas exprès. Quand je ramasse les clés, je vais devant les portes des gens sans me rendre compte. Je m’arrête là-bas jusqu’à ce que le ou la propriétaire me trouve sur les lieux. Je peux aller dans un lieu, ouvrir les portes avec mes clés et soustraire des objets sans le savoir. Et quand je me retrouve, je laisse tous les objets sur place. Je ne sais pas comment cela m’est arrivé. C’est comme si on m’a envoûtée », s’est-elle défendue.

Vu le caractère déterminé de la dame de ne pas coopérer, le tribunal a jugé nécessaire de faire appel à une de ses parentes pour situer le tribunal sur le comportement de la prévenue. C’est ainsi que le tribunal a renvoyé l’affaire au jeudi 13 octobre 2022 pour la comparution de la partie civile, Mohamed Lamine Bah, ainsi que de Djénabou Soumah qui serait une parente à elle.

Selon nos informations, c’est au quartier Enco5, dans la commune de Ratoma, que cette dame récidiviste a été interpellée dans la journée du 19 juillet 2022 dans le salon Mohamed Lamine Bah, tenancier d’un restaurant. C’est par le biais des caméras de surveillance installées sur les lieux qu’elle a été détectée et mise aux arrêts. Après son arrestation, elle a été conduite à la gendarmerie de Enco5 avant d’être placée sous mandat le 21 juillet 2022 à la prison civile de Conakry où elle demeure jusqu’à maintenant.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

Facebook Comments Box