Enseignement technique : le CFP de Matoto prêt à recevoir les étudiants pour la rentrée 2022-2023

Les préparatifs vont bon train dans de nombreux centres de formation professionnelle (CFP) de Conakry à quelques jours de la rentrée des classes. Au CFP de Matoto, les responsables sont à pied d’œuvre pour conférer à cette rentrée une réussite. Toutefois, l’école souffre de sa proximité avec le marché de légumes qui constitue une véritable difficulté pour les responsables. C’est ce qu’a appris Guineematin.com, à travers le reporter qu’il a dépêché sur place hier, lundi 17 octobre 2022.

La rentrée des classes au compte de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle est prévue le 02 novembre 2022. Selon le directeur du CFP de Matoto, Baba Camara, les préparatifs au niveau administratif sont en avance pour la reprise des cours. Toutefois, des travaux de rénovation sont en cours sur place.

Baba Camara, directeur du centre de formation professionnelle de Matoto

« Pour une rentrée réussie, la direction est à pied d’œuvre. Nous sommes dans les préparatifs en ce qui concerne le nettoyage de la cour de l’école mais également des locaux. Je veux parler des ateliers. Comme vous l’avez constaté, nous sommes en rénovation depuis 3 ans. Alors cette année, on se prépare encore puisque les travaux sont repris par une autre entreprise. Peut-être que d’ici à l’ouverture, si elle parvient à terminer les travaux, tant mieux. Néanmoins, comme les deux dernières années, nous allons utiliser les mêmes locaux ; c’est-à-dire les ateliers qui ne sont pas concernés par la rénovation, parce que nous n’avons que 4 ateliers qui ne sont pas concernés. Il y a la plomberie, la maçonnerie, une partie de l’électricité et une partie de chaudronnerie. Donc, c’est dans ces ateliers que nos enfants vont suivre les cours ».

Par ailleurs, le directeur du CFP de Matoto se réjouit des préparatifs sur le plan pédagogique. « En ce qui concerne les préparatifs proprement dits, nous sommes à 80 % sur l’élaboration des emplois du temps des professeurs. Nous avons aussi des activités quotidiennes avec ceux qui font la maintenance. Donc pour le 2 novembre, nous sommes fin prêts à recevoir les étudiants », a dit Bamba Camara.

Selon nos informations, le CFP de Matoto compte 6 filières de formation de 2 à 3 ans : la maçonnerie, la plomberie sanitaire, l’électricité du bâtiment, la mécanique (appelée maintenance véhicule léger, avec un cycle de 2 ans de formation), la menuiserie et la chaudronnerie (appelée maintenant ouvriers de fabrication d’ensemble métallique, deux options qui ont un cycle de formation de 3 ans).

Baba Camara, directeur du centre de formation professionnelle de Matoto

« Ces six filières ont un total de 69 encadreurs, dont neuf (9) femmes, pour tout cadre confondu. En classe, nous avons 53 enseignants, dont 5 femmes. Nous avons aussi un service de maintenance qui s’occupe de la propreté de la cour de l’école, des locaux, ainsi de suite », dit le directeur.

Cependant, des difficultés empêchent le bon fonctionnement de l’école. Il s’agit notamment de la proximité du marché.  « Tout le monde connaît presque comment le CFP de Matoto cohabite avec le marché. Nous avons du mal à avoir accès au Centre de formation professionnelle de Matoto à cause des vendeuses de légumes du marché de Matoto et ces gros camions porteurs qui sont venus jusqu’à occuper la devanture de la cour. Et c’est pour toutes les saisons. La particularité est que pendant la saison pluvieuse, les eaux de ruissellement entraînent les ordures du marché jusque dans la cour. C’est l’une de nos difficultés majeures », a expliqué le directeur.

Enfin, Bamba Camara interpelle les autorités à les aider à trouver solution face à cette difficulté que le CFP de Matoto traverse. « Je demande aux autorités de nous aider à enlever ces vendeuses de légumes de Matoto qui occupent la rentrée du CFP. Et voir la réalité de Matoto, car la grande difficulté c’est notre cohabitation avec le marché. Pendant la saison pluvieuse, les ordures du marché sont déversées devant la cour. En plus de cela, ces vendeuses viennent débarquer leurs marchandises devant la cour et quand ça pourrit, elles les déversent aussi devant la cour de l’école. Si nos autorités pouvaient nous aider à trouver une solution pour ça, ça serait vraiment bon, parce que c’est très difficile pour nous. L’accès est impossible, quand vous venez le matin, vous trouverez les gros porteurs qui sont alignés jusqu’à la rentrée. Parfois, on est obligé de sortir les élèves pour qu’ils nous aident à les déguerpir de là », a laissé entendre le directeur.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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