Conakry : le calvaire des usagers face aux nombreuses routes dégradées

Un peu partout dans la capitale Conakry, on constate une dégradation poussée de certaines artères. C’est le cas du tronçon carrefour Lambanyi-centre commercial, dans la commune de Ratoma, où les usagers rencontrent d’énormes difficultés. Même constat sur le tronçon qui longe les rails, derrière le camp Alpha Yaya Diallo, reliant la Transversale (T2) à Cosa camp carrefour. Les usagers ne savent plus à quel saint se vouer, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les chauffeurs de taxis, de véhicules personnels et taxi-motards peinent à bien circuler sur ces artères. Ce qui crée, aux heures de pointe, d’énormes embouteillages. Les conducteurs de tricycles éprouvent les mêmes difficultés.

Victor Loua

A Lambanyi, le calvaire est palpable. Les tricycles ne cachent pas leurs difficultés. « En ce qui concerne la dégradation de la route, vraiment nous souffrons, c’est très difficile pour nous. Et vous voyez l’état de la route ? Nous essayons de dévier et dès qu’on dévie, on croise les policiers. Pourtant, ils voient que la route est gâtée. Ils nous font parfois payer jusqu’à 100.000 GNF. Vous avez vu la moto, elle est basse, quand on rentre dans des trous et s’il y a des passagers à l’intérieur, la moto peut se renverser et c’est grave », soutient-il.

Après Lambanyi, notre reporter a fait un tour sur la bretelle qui longe les rails derrière le camp Alpha Yaya Diallo, du carrefour Château (T2) à Cosa camp Carrefour. Cette petite ruelle est très convoitée par les citoyens à cause des embouteillages du carrefour Bambéto qu’ils cherchent à éviter en quittant l’aéroport. Malheureusement, de nos jours, ce tronçon est totalement défoncé surtout avec les dernières pluies de 2022. Malgré cet état de fait, les citoyens continuent à la pratiquer.

Les usagers pointent du doigt l’Etat qui, selon eux, n’a pas fait du bon travail depuis le depuis des travaux et toutes les fois qu’ils ont fait des réfections.

Mohamed Bangoura, usager

Mohamed Bangoura est un riverain de ce tronçon. « A partir du château ici, jusqu’au camp carrefour, tout est gâté. Il devrait faire des caniveaux des deux côtés de la route pour permettre à l’eau de bien circuler. Mais, c’est un seul côté qu’il ont fait. Pour la réfection, ils viennent chaque fois le faire, mais ça ne dure même pas ».

Plus loin, il souligne que les habitants de ce quartier sont ceux qui déversent les eaux usées sur le goudron. Ce qui contribue activement à la dégrader davantage.

Lanceï Keita, conducteur de moto taxi

Lanceï Keita, conducteur de mototaxi, abonde dans le même sens : « par exemple ici au Château, les travailleurs de la station, quand ils lavent la station, c’est sur la chaussée que l’eau est versée ».

Abdoulaye Camara, chef secteur quartier Nassouralaye Carreau

Le chef du secteur de Nassouroullaye interpelle les citoyens de son quartier et lance un appel aux autorités pour aider à la réfection de cette route. « On a dit à tout le temps dit aux citoyens d’arrêter de verser de l’eau sale sur la route. Parfois, des citoyens du quartier partent vers la mairie pour les alerter, notamment le service de la salubrité, les mettre au courant de ces agissements. Pendant ce moment-là, ils s’arrêtent. Nous demandons à l’Etat de nous aider à réfectionner cette route. C’est l’Etat qui peut, pas nous. Nous parfois, par bonne volonté, nous mobilisons les jeunes, même nos imams, pour arranger la route ; mais, certains n’acceptent pas. Donc, c’est à l’Etat de faire la route », martèle Abdoulaye Camara.

Djénabou Diallo pour Guineematin.com

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