Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, le Margis Mamadou Aliou Keïta est le 7ème accusé à être interrogé par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara à ce 21ème jour du procès du massacre du 28 septembre. Accusé de viol contre Aissatou Bah, l’accusé a dit être victime d’un règlement de compte et jure être confondu à une autre personne par la tante de son ex petite amie, Mariama Diallo (Mina) . Il l’a dit pendant sa déposition ce lundi, 21 novembre 2022, au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui suit ce procès.
Décryptage !
« Monsieur le Président, le viol pour lequel je suis accusé, je ne vais jamais faire de viol et je n’ai jamais violé.
Monsieur le président, j’ai fait à la maison centrale de Conakry 9 ans et 8 mois. Je n’ai jamais violé. Le jour du 28 septembre 2009, aux environs de 10 heures, c’est toute notre unité- l’escadron mobile numéro 1 (Kaloum)- qui était sortie pour aller au stade pour le maintien d’ordre.
Vers la porte de Gamal, on n’a pas pu passer. Mais, arrivés au stade, nous avons été accueillis par les jeunes du quartier par les jets de pierres. Donc, on était obligé de replier. C’est par la corniche que nous sommes passés pour rejoindre notre unité. Il y a eu un véhicule qui été endommagé, le véhicule dans lequel j’étais. Mon ami, Tamba, a été blessé. Le chef a donné l’ordre de se retourner. Donc, on s’est retourné au Camp Camayenne. Au Camp, le chef a ordonné qu’on dépose le blessé à l’hôpital. Voilà comment nous avons quitté le stade.
Donc, c’est le lendemain du 28 septembre 2009, que mon ex petite amie, Mariama Diallo, dite Mina, est venue me voir à la maison pour me dire que sa tante, Aissatou Bah, dite Assy, a dit que je l’ai frappée. Je lui ai demandé, moi ? Donc, je suis parti chez elle pour rencontrer la dame en question. J’ai vu la dame allongée au salon. Je lui ai dit, si vous êtes sûre que c’est moi qui vous ai frappé, dites moi alors comment j’étais habillé ce jour ? Elle ne m’a pas répondu. Donc, je suis sorti pour rentrer chez moi. Moi, je pensais que c’était fini. Donc, c’est le 30 avril 2013, c’est-à-dire 5 ans après mon mariage que j’ai été convoqué par la commission rogatoire. Je ne connais pas cette femme. Au moment où je fréquentais mon ex petite amie, cette femme n’était pas dans la famille. Je ne l’ai vue que 3 fois seulement. On m’a confronté avec cette femme ; mais, elle n’a pas pu prouver que je l’ai violée. Mais, je me dis que tout ça là est arrivé parce que je me suis marié avec une autre femme et non avec sa nièce » , a déclaré le Margis Mamadou Aliou Keïta.
Actuellement (13 heures 20), l’accusé répond aux questions de Me Halimatou Camara, membre des différents collectifs d’avocats de la défense, après le président, le parquet et les avocats de la partie civile.
À suivre !
Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com