Conakry : Le PDG-RDA commémore l’an 52 de « l’agression impérialo-portugaise » de 1970 contre la Guinée

Le 22 novembre 1970, la jeune République de Guinée, âgée de seulement 12 ans, a été victime d’une agression armée. Cette attaque, orchestrée par des puissances occidentales de l’époque (comme le Portugal) avec l’aide de certains Guinéens, avait fait plusieurs morts à Conakry. Les agresseurs, soupçonnés de vouloir déstabiliser le régime Sékou Touré pour compromettre l’indépendance de la Guinée, ne sont finalement pas parvenus à leur fin. Ils ont été repoussés et boutés hors des frontières de la Guinée. Et, c’est en souvenir de cet événement que le PDG-RDA (le parti l’ex président Ahmed Sékou Touré) a organisé ce mardi, 22 novembre 2022, une cérémonie de commémoration à Conakry, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Cela fait 52 ans ce 22 novembre 2022 depuis cette attaque armée, connue en Guinée sous le nom de « l’agression portugaise », a eu lieu. Mais, elle reste encore vivace dans les esprits au sein du PDG-RDA. Et, lors de la cérémonie de commémoration organisée ce mardi à Conakry, Oyé Béavogui, le secrétaire général par intérim du Parti Démocratique de Guinée pour le Rassemblement Démocratique Africain, est revenu sur le film de ce 22 novembre 1970 en Guinée.

Oyé Béavogui, SG par intérim du PDG-RDA

« L’armada impérialo-portugaise, français, allemand, israélien et autres a profité d’un jour des plus difficiles de la fin du mois de Ramadan pour perpétrer son agression crapuleuse contre le souverain croyant de Guinée. Le port autonome de Conakry, la centrale électrique de Tombo, les camps militaires dont surtout le camp Mamoudou Boiro, la RTG et autres points stratégiques de Conakry furent pris sous leurs feux nourris et meurtris. Des victimes égorgées, fusillées à bout portant, déchiquetées par les grenades jonchèrent partout, çà et là, les rues de Conakry. Au camp Boiro, les prisonniers libérés dansaient de joie. Un des traîtres de la patrie chargé de veiller sur le président Ahmed Sékou Touré avait d’ailleurs choisi de l’accompagner à son domicile privé de Belle vue, il ne le quitta que quand il le vit en pyjama, s’apprêtant à se coucher. Et, quelques instants après son départ, les chars de longues portées tirés des bateaux stationnés aux larges s’abattaient sur les cases de Belle vue. Un commanditaire de la soldatesque annonça alors à la presse internationale que le coq est cuit. Mais, ce coq dont il parlait n’était pas là où il le croyait. Car, dès après le départ du traître, il s’était rhabillé et avait aussitôt quitté la résidence de Belle vue pour un lieu sûr. Le matin du 22 novembre 1970, vers 9 heures, dès son appel à la nation, la riposte du peuple s’organisa. Partout on distribuait des armes au peuple », a-t-il rappelé.

De son côté, Mohamed Arfan Kaba, le responsable idéologique du PDG-RDA, a tenu à lever l’équivoque sur l’identité des personnes arrêtées et condamnées par le tribunal populaire d’alors dans l’affaire de l’agression du 22 novembre 1970.

« Il y a eu 536 Guinéens arrêtés, 407 ont été libérés. Beaucoup se disent victimes en disant qu’on a tué ; mais, Portos est vivant aujourd’hui, demandons-lui s’il a été tué. Pourtant il a fait 3 fois le camp Boiro et ils sont nombreux ceux qui ont été libérés qui sont en Guinée. Mais, sachant qu’ils sont coupables, ils refusent d’admettre les faits. Parlant justement de cela, 129 Guinéens seront condamnés différemment. Parmi ces 129 Guinéens, 62 seront mis à l’écart ; et, le reste sera libéré parce qu’ils étaient au mauvais moment et au mauvais endroit. Et, il faut le dire, ils ont été dédommagés. 21 ont été pendus… Il y a eu 45 Bah, 23 Baldé, 46 Barry, 96 Diallo, 7 Dramé, 9 Sow, 3 Sall, 1 Tall, 1 Thiam, 99 Camara, 3 Cissé, 18 Conté,  10 Diané, 18 Condé y compris le professeur Alpha Condé, 12 Fofana, 14 Kaba, 19 Keïta, 18 Touré, 25 Bangoura, 15 Soumah, 18 Sylla, 19 Béavogui, 13 Millimono, 14 Koïvogui et 15 Kouyaté », a-t-il énuméré.

A rappeler que le PDG-RDA fait de la commémoration de l’agression du 22 novembre 1970 l’un des événements le plus marquant de l’histoire de la jeune république de Guinée.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

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