Finale de la coupe du monde : Argentine- France, jamais deux sans trois

Par Amadou Dioulde Diallo : C’est finalement l’Argentine qui a fait sienne, la formule consacrée, en remportant aux tirs au but, sa troisième coupe du monde aux dépens de la France. Son capitaine Lionel Messi affiche ainsi à son tableau, le seul titre qui manquait à son élogieux palmarès. Sous la houlette de Mario Kempes, L’Argentine avait gagné sa première coupe du monde à la maison en battant en finale les Néerlandais menés par un certain Johann Cruff.

Il faudra attendre l’édition de 1986 au Mexique, pour revoir le pays de « River Plate », sur la plus haute marche du podium avec pour maître à jouer, le bijoutier du clair de lune, le gaucher d’orfèvre, Armando Diego Maradona. Et depuis, l’Argentine a disparu des écrans radars du haut sommet de la prestigieuse compétition.

C’est d’ailleurs cette France (le futur champion du monde) en 2018 en Russie, qui va l’éliminer en demi-finale. Alors on a remis ça en 2022,en plein désert Qatari. Et c’est au bout du bout, que les Argentins vont s’imposer aux Français, les champions du monde en titre, dans un match renversant et 6 buts au compteur dont deux en première période, signés Messi sur penalty et Di Maria bien servi par son capitaine.

Il faudra attendre le dernier quart d’heure pour assister à l’égalisation d’abord sur penalty ensuite sur une reprise en pivot de l’inévitable Kyllian Mbappé.

Il faudra donc aller aux prolongations, au cours desquelles Messi et Mbappé, feront parler leur génie pour conduire leurs camarades, à la fatidique épreuve des tirs au but.

Les Argentins seront plus adroits et remportent ainsi leur troisième coupe du monde.

Comme les Français, les Argentins détenteurs du trophée de 86 au Mexique, avaient été battus en finale quatre ans plus tard au Stade Olympique de Rome, par la Manchafst (l’équipe nationale Allemande) du Bombardier Gerd Muller et du maître à jouer Lottar Matthaus.

Ce troisième titre, l’Argentine le doit à un joueur d’exception, un véritable Messie du football, Lionel Messi, le sextuple ballon d’or qui survole par son talent, la planète foot.
A 34 ans, il a tout donné et appartient à la phalange des meilleurs du monde.

Il est sacré meilleur joueur de cette coupe du monde. Ce qui est ni volé, ni usurpé, au regard de sa grande contribution à la victoire finale de son équipe.

Comme pour dire que là-bas au cœur de l’Amérique du Sud, jamais deux sans trois, est une formule consacrée même dans les éprouvettes des laboratoires de Buenos-Aires,
Rosario, Mendoza,Salta ces grandes villes qui continuent d’enfanter des génies qui domptent le football.

C’est pourquoi il faudra toujours compter avec L’Argentine dans le paysage footballistique mondial. Sa victoire en finale, vient consoler l’autre grande nation du football, le Brésil, le quintuple champion du monde, terre de naissance du Roi Edson Arantes Do Nascimento dit Pelé.

Il faudra situer cette victoire de L’Argentine sur la France, dans le cadre de l’opposition Sud-Americo-Européenne pour la domination du football. Seulement, il y a des chances que cette tendance soit inversée dans un avenir proche avec les bonnes performances des équipes Africaines et Asiatiques. L’universalité du football est une évidence qui crève les yeux en ce 21e siècle.

En plus du titre de champion du monde, et de meilleur joueur du tournoi décerné à Messi, l’Argentine qui a déployé le plus gros contingent au Qatar, remporte aussi le titre de meilleur jeune footballeur en la personne de Fernandez.

Le même titre qu’avait remporté Kyllian Mbappé en 2018 en Russie, qui a illuminé cette coupe du monde de son immense talent avec huit buts a son compteur dont trois majestueux en finale.

La France a fait un bon parcours et ne s’est inclinée qu’aux tirs au but, en revenant toujours au score, quand tout semblait être perdu grâce à ce phénoménal Mbappé qui à 24 ans, n’a pas encore fini d’additionner les virvoltes et planter des buts d’une limpidité de cristal.

Il faut vraiment être la France pour avoir tant de valeureux soldats manquer au bataillon, et tant d’atouts majeurs à l’infirmerie, pour s’illustrer royalement dans une compétition aussi relevée que la coupe du monde. C’est la preuve que la Maison France se porte bien et que ses locataires sont interchangeables.

De la fabuleuse génération des Just Fontaine et Raymond Kopa, de la mémorable coupe du monde 58, en Suède (la première du Roi PELÉ, champion du monde à 18 ans avec le Brésil), à celle angélique des Michel Platini, Tigana, Giresse, qui passèrent le témoin à la glorieuse victorieuse de sa première coupe du monde en 98,à domicile,Zidane, Thuram, Laurent Blanc, Emmanuel Petit, Marcel Dessailly, tous ont leurs noms inscrits au Panthéon.

Et en lettres d’or, celui de Didier Deschamps, le capitaine des Blues en 98, et entraîneur de l’équipe championne du monde en 2018, en Russie avec la belle génération des Mbappé, Pogba, Kanté, Griezzman, Umtiti, Varane, Kipembe.

Le jamais deux sans trois n’a pas été Français à cette finale au Qatar qui a déployé de gros moyens pour accueillir la plus prestigieuse compétition mondiale du Balompie comme diraient les Espagnols.

Les lampions viennent de s’éteindre sur la grande messe du football, rendez-vous est pris pour 2026 aux États-Unis, au Mexique et au Canada.

Trois pays pour une organisation, c’est aussi une première pour la Fifa après l’expérience réussie à deux, Japon, Corée en 2022. 48 équipes seront qualifiées pour les phases finales avec neuf pour l’Afrique qui ne comptait que cinq.

Osons espérer que le Sily National de Guinée signera sa première participation au prochain rendez-vous.

Amadou Diouldé Diallo, Journaliste-historien

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