Panier de la ménagère, emploi jeunes, libération d’acteurs politiques… : les souhaits des citoyens de Conakry pour 2023

Hier, samedi 31 décembre 2022, quelques petites heures avant la fin de 2022 et le début de cette nouvelle année, Guineematin.com avait dépêché un de ses reporters dans les rues de Conakry. L’objectif était d’interroger certains citoyens pour faire le bilan de l’année qui s’en va et de recueillir leurs attentes pour 2023. Ils ont alors exprimé leurs vœux de voir notre pays progresser, dans l’entente de ses fils et filles, à un moment où la conjoncture est pour le moins compliquée.

Ci-dessous, quelques avis !

Mouramany Kaba, diplômé sans emploi

Mouramany Kaba, diplômé sans emploi, croisé devant sa boutique de vente de matériels électriques, souhaite se vœux de bonne année aux guinéens avant de plaider de porter une oreille attentive aux difficultés des jeunes. « Je souhaite que la transition dans le pays se fasse dans la paix et la quiétude. Et qu’il y ait un consensus entre les différents acteurs sociopolitiques du pays. En plus, nous traversons une conjonction économique très difficile. Les autorités de la transition doivent revoir cette situation pour alléger le panier de la ménagère. Surtout de revoir le prix des denrées de première nécessité à la baisse. Encore, nous souhaitons que le président Mamadi DOUMBOUYA termine les chantiers qu’il a engagés parce qu’il a de très bonnes initiatives pour le pays. Nous l’encourageons dans ce sens. En 2023, il doit porter une attention soutenue sur les jeunes, surtout ceux qui ont terminé les études. Désorientés, la plupart de ces jeunes évoluent dans l’informel. Beaucoup même ont perdu le niveau vu la situation du pays. Les autorités doivent faire la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes. Il n’y a pas une banque qui accorde des prêts aux jeunes. Il y a beaucoup de jeunes pourtant porteurs de projets mais ils n’ont pas de financement. Bref, il faut se pencher sur l’employabilité des jeunes ».

Ibrahima Diallo, démarcheur

Assis autour d’une tasse de café à l’Aéroport, Ibrahima Diallocitoyen du quartier Koloma 1, souhaite quant à lui l’amélioration dans la délivrance des cartes d’identité biométrique. « Moi, je souhaite qu’il y ait changement progressif dans le pays. Qu’on aille droit au but. C’est vrai qu’on parle de la cherté de la vie ; mais, l’accès à la carte d’identité biométrique reste le principal problème qui pénalise beaucoup de guinéens aujourd’hui. Je demande aux autorités de faciliter l’acquisition de cette pièce d’identité biométrique. La vie est un peu chère mais, c’est la transition aussi. En 2023, ils doivent recenser toute la population guinéenne pour qu’on aille rapidement aux élections. La transition ne doit pas trop durer. Sinon, cela peut entraîner d’autres problèmes ».

Hadja Hawa Millimono, ménagère

Pour sa part, Hadja Hawa Millimouno se dit préoccupée par la cherté du coût de la vie et la libération des leaders politiques, notamment Dr Ibrahima Kassory Fofana et Cie. « Les femmes pleurent beaucoup dans les marchés actuellement. Quand vous entrez dans le marché aujourd’hui, tout ce qu’on cultive chez nous est introuvable, notamment le piment, le gombo, l’aubergine… On ne sait pas où vont ces condiments. Nous sommes inquiètes, on ne sait pas quoi faire quand on va faire des achats. Quand tu viens avec 50 mille GNF, on te dit le poison seulement 100 mille ou 150 000 GNF qu’est-ce que tu vas faire ? Donc, il faut que le président porte un regard sur le marché. En plus, il n’y a pas assez d’écoles publiques dans le pays. Ce sont les écoles privées qui foisonnent partout. Quand on vous dit un million cette année pour la scolarité de votre enfant, l’année prochaine, on vous dit 1 million 400 mille GNF et ainsi de suite. Sans oublier les frais de loyer. Mon souhait le plus ardent en cette nouvelle année, c’est la libération de nos leaders politiques pour que nous puissions retrouver le sourire. Le président Mamadi DOUMBOUYA et son gouvernement n’ont qu’à nous aider dans ce sens. Si Kassory et les autres prisonniers politiques sont libérés à l’occasion de son discours de nouvel an, nous, nous serons heureux ».

Moussa Bangoura, agent technique

Rencontré dans un bar café à Kipé, Moussa Bangoura, agent technique, plaide à son tour l’amélioration des conditions de vie de la population. « Nous sollicitons auprès de l’État l’amélioration des conditions de vie des guinéens. Car, nous savons tous que les choses sont difficiles à l’heure qu’il fait. Tout est à l’arrêt. Comme nous sommes dans une période d’exception, nous souhaitons que l’État essaie d’élaborer un programme spécial pour venir en aide aux populations. Les autorités doivent se pencher sur comment améliorer le panier de la ménagère ».

Propos recueillis par Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27 

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