La chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) avait confirmé hier, mardi 3 janvier 2023, l’ordonnance de mise en liberté de Dr Mohamed Diané. Elle a également réduit le cautionnement à moitié, passant de 5 à 2,5 milliards GNF en faveur de l’ancien ministre des affaires présidentielles d’Alpha Condé. Mais, le parquet spécial près la CRIEF s’est immédiatement pourvu en cassation contre ladite ordonnance, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dr Mohamed Diané va devoir encore patienter dans sa cellule à la maison centrale de Conakry où il est détenu depuis le 06 avril 2022. Inculpé pour détournement de deniers publics, corruption et blanchiment de capitaux, il espérait sortir de prison ce mercredi.
En effet, la chambre d’instruction de la CRIEF avait rendu une ordonnance de mise en liberté assorti du payement d’un cautionnement de 5 milliards GNF en sa faveur le 16 décembre dernier. Contre cette ordonnance, le parquet spécial près la CRIEF avait interjeté appel. Ce mercredi, la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction a confirmé l’ordonnance de remise en liberté et raboté de moitié le cautionnement. Ce qui pouvait entrevoir sa remise en liberté.
Mais, c’était sans compter sur l’engagement du Procureur spécial près la CRIEF à exercer les recours prévus. En effet, Aly Touré a saisi la Cour suprême pour contester ladite ordonnance. « Le parquet s’est pourvu en cassation devant la Cour suprême. Nous nous opposons à l’ordonnance. Que ça soit la mise en liberté ou la caution, nous nous opposons à tout », a dit l’empereur des poursuites.
Devant ce pourvoi en cassation, qui suspend toute action en faveur de Dr Mohamed Diané, l’ancien ministre délégué à la défense du régime Alpha Condé va rester en détention à la maison centrale.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
