L’ancien Coordinateur national du FNDC, Abdourahamane Sano, est-il en train de titiller les nouvelles autorités militaires au pouvoir en Guinée ? Lors d’une conférence de presse ce vendredi, 13 janvier 2023, il a indiqué qu’aucun chef d’État viendra s’imposer sur ses compatriotes. Il a aussi déclaré qu’un pays n’appartient pas à un chef d’Etat. Des déclarations qui interviennent 48 heures seulement après la fin de son procès au tribunal de première instance de Mafanco pour « participation à une réunion non déclarée ». Il a été relaxé, mais ce procès semble avoir ouvert un autre bras de fer entre lui et les autorités de la Transition.
« Pour l’instant, ce que nous sommes en train de faire, c’est vraiment d’amener les Guinéens à s’approprier de la Guinée et à ne pas désespérer… Je vous assure que nous arriverons à faire en sorte qu’aucun chef d’État, quelle que soit la manière dont il vient au pouvoir, parce que nous ne souhaitons pas que les coups d’État continuent, aucun ne viendra s’imposer sur les autres. Puisqu’un pays n’appartient pas à un Chef d’État. Non ! L’État est créé pour être au service de la nation, pas le contraire. Mais, cela doit se faire vraiment dans l’exercice des lois de la République. Parce qu’il y a immensément de possibilité que les lois nous offrent, mais que nous méconnaissons ; parce que tout simplement la mauvaise gouvernance a fait que les gouvernants qui entretiennent la mauvaise gouvernance ont de plus en plus peurs de leur population. Et, les populations n’ont pas confiance en eux, parce que leurs discours sont toujours en décalage avec les faits qu’on leur observe posés. Donc, pour l’instant, ce n’est pas la transition qui est véritablement notre préoccupation, même si le contexte explosif dans lequel on est aujourd’hui nous interpelle. Et, c’est pour l’une des raisons pour lesquelles nous sommes en train d’œuvrer pour que ça ne dégénère et qu’il y ait l’accalmie », a déclaré Abdourahamane Sano.
Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com
