Mandiana : les commençants demandent le départ du président de la Chambre de commerce local

Les commerçants de la préfecture de Mandiana haussent le ton pour réclamer le départ du président de la Chambre de commerce et administrateur du marché central, en poste depuis 20 ans. Ils l’accusent de mauvaise gestion et d’acharnement contre les commerçants depuis un certain moment. Rencontrés par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, certains d’entre eux ont exprimé leur désarroi.

C’est un bras de fer qui s’annonce désormais entre les commerçants de Mandiana, la chambre de Commerce et les administrateurs du grand marché central. Ces hommes d’affaires, réunis en association, se plaignent de la mauvaise gestion des places dans le grand marché et l’augmentation fantaisiste des commissions des places et boutiques par les administrateurs. Ils dénoncent aussi le silence de la Chambre du commerce face à cette situation.

Laye Malien Diallo

C’est ce qu’a laissé entendre Laye Malien Diallo. « Payer l’impôt, c’est obligatoire. Payer le Contrôle de qualité, c’est obligatoire. Mais chez nous ici, c’est la chambre de Commerce qui dit à l’impôt d’augmenter les taxes pour avoir son pourcentage ; et s’il te voit dans une voiture ou bien dans n’importe quel luxe, on augment ton imposition, parce que c’est notre président de la Chambre de commerce qui est aussi administrateur du marché. Le trésorier, c’est lui ; le bureau du marché n’existe même pas, et pourtant, nous payons 30 mille GNF à la fin de chaque mois par boutique. Où va cet argent ? On n’est contre personne, mais on veut tout simplement qu’il quitte. Seul, il gère tout depuis près de 20 ans », a dit Laye Malien Diallo.

 

Djéliba Dioubaté

Même son de cloche chez Djéliba Dioubaté qui porte de graves accusations. « Moi, on m’a emprisonné parce que j’ai refusé de payer une imposition que je n’ai pas l’habitude de payer. Ils m’ont dit de payer 8 millions GNF pour l’impôt pour ma petite boutique parce que moi, je fais passer des publicités pour dire que mes prix sont moins chers et que je suis un grand commerçant. Et pourtant moi, mon capital n’atteint même pas 30 millions GNF »

Oumar Sow est également déçu de la gestion du marché. « On m’a retiré ici des places que j’ai achetés à 25 000. Depuis, c’est cette année que la chambre m’a dit que je ne peux pas avoir une grande place au marché. Donc, ils l’ont divisé en deux et moi, j’ai deux femmes. Je ne sais pas à qui il faut donner… Au finish, ils m’ont fait payer 11 millions GNF ».

Sabou Diakité

Pour sa part, Sabou Diakité dénonce les tâtonnements de la Chambre préfectorale de commerce. « On nous a dit de rehausser un peu le niveau des murs de nos boutiques ; après ce travail, ils sont venus encore nous dire de réduire la devanture et ils ont donné notre place à leurs copines dans le marché ».

Une autre difficulté, c’est bien les nouvelles méthodes de paiement des impôts exigées aux femmes commerçantes du grand marché Mandiana. « On a l’habitude de rassembler nos impôts, toutes les femmes du marché, pour partir donner ; mais cette année, ils disent non, qu’il faut que chacun aille payer un à un et les femmes ont dit qu’elles ne feront jamais ça », a fait savoir Nantènin Diallo.

Toutes nos tentatives d’avoir la version de Nouhan Diakité, l’administrateur du grand marché de Mandiana, qui exerce la fonction de président de la chambre de Commerce de Mandiana, sont restées vaines. Les commerçants quant à eux ne comptent pas rebrousser chemin jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Nasira Koudouni Diallo

De Mandiana Mamady Konoma Keita pour Guineematin.com 

Tel : 625 81 03 26

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