Le procès de Naroumba Malick Kaba, Amara Soumahoro, tous de nationalité guinéenne, et Popossi Pagnan, ressortissant togolais, s’est poursuivi hier, mercredi 25 janvier 2023, au tribunal de première instance de Dixinn. Ils sont jugés pour escroquerie dans une affaire de faux lingots d’or présumés, d’une valeur de 360 000 dollars US au préjudice de Somasunam Saravanan Kathiresan, un ressortissant Indien, partie civile dans cette affaire. Si le parquet a requis la condamnation de Malick Kaba et Popossi Pagnan, il a demandé qu’Amara Soumahoro soit relaxé, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans cette affaire, les débats ont commencé depuis le 13 novembre 2022. Au cours des précédentes audiences, Popossi Pagnan (promoteur immobilier Togolais), Naroumba Malick Kaba et Amara Soumahoro (collecteur d’or) ont fait leur déposition en niant en bloc les faits d’escroquerie mis à leur charge. Selon nos informations, dans cette affaire, c’est le Togolais Popossi Pagnan qui a mis en contact Malick Naroumba Kaba et l’indien Somasunam Saravanan Kathiresan. Après ce contact, l’indien est venu avec son équipe à Conakry. Ils ont acheté une quantité de 8 kilogrammes d’or dans le bureau Zion Mining. Ce jour, Naroumba Malick Kaba a fait appel au collecteur d’or, Amara Soumahoro. Ce dernier, qui détient un spectromètre, est venu tester l’or. Après le test, la machine a démontré devant eux (vendeurs et acheteurs) que c’est du vrai or. Quand l’or a été révélé authentique, ils ont procédé aux achats avant de se quitter.
Nos sources ajoutent que le lendemain, l’indien a appelé Naroumba Malick Kaba pour lui dire qu’ils ont procédé à un second test qui aurait révélé que l’or est faux. C’est ainsi que Somasunam Saravanan Kathiresan a porté plainte contre les trois prévenus pour des faits d’escroquerie.
Mais depuis l’ouverture du procès le 13 novembre 2022, aucun des prévenus n’a reconnu les faits. Après avoir écouté toutes les parties, le tribunal a déclaré les débats clos et ordonné de passer à la phase des réquisitions et plaidoiries.
C’est ainsi que la parole est revenue au ministère public de présenter ses réquisitions. Le procureur Mamadou Hady Diallo a estimé que les faits d’escroquerie tiennent à l’égard de certaines personnes dans cette procédure. « Nous estimons que les faits d’escroquerie à l’égard de Malick Kaba et Popossi Pagnan tiennent. Nous vous demandons de les retenir dans les liens de la prévention d’escroquerie en les condamnant à 2 ans d’emprisonnement, dont 18 mois assortis de sursis, et au paiement de 50 millions de francs guinéens d’amende… En ce qui concerne Amara Soumahoro, nous vous demandons de le renvoyer des fins de la poursuite pour délit non constitué », a requis le procureur.
De son côté, la défense plaide non coupable et demande au tribunal de renvoyer ses clients des fins de la poursuite pour délit non constitué. Plus loin, Me Antoine Pépé Lama a fait savoir au tribunal que le ministère public n’a pas été cohérent dans ses réquisitions. « L’or qui a été vendu a été testé publiquement. Toutes les parties étaient satisfaites. Cet or qui a été vendu n’est pas le même or qui a été testé faux le lendemain. Ils ne sont coupables de rien dans cette affaire. Je vous demande de les renvoyer des fins de la poursuite. Et le ministère public n’a pas été cohérent dans ses réquisitions. Comment peut-il demander la condamnation de Malick Kaba et autres, et demander au tribunal de relaxer celui qui a testé l’or ? Ce n’est pas cohérent. Renvoyez-les des fins de la poursuite », a plaidé l’avocat.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 14 février 2023.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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