Corruption au ministère de la Santé ? Rémy Lamah et la société ZMC se contredisent devant la CRIEF

Le procès du Médecin général Rémy Lamah s’est poursuivi ce jeudi, 9 février 2023, devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). L’ancien ministre de la Santé est poursuivi avec la société SOGUIMAP, représentée par Mme Rash Poline Kolié, pour des faits présumés de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics. Il s’est expliqué une nouvelle fois devant la chambre de jugement de la CRIEF, bottant en touche la version de la partie civile, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

A l’ouverture de cette audience, c’est le représentant de la société ZMC, Dr Mamadou Pathé Sow, qui est passé à la barre pour continuer de répondre aux questions des différentes parties. Il a réitéré que le ministre Rémy Lamah a résilié le contrat qui liait ZMC à l’Etat guinéen pour la fourniture de médicaments aux structures sanitaires du pays pour le passer à la société SOGUIMAP, en violation de toutes les règles de la procédure.

Général Remy Lamah, ancien ministre de la santé

« L’accord signé entre la société ZMC et l’Etat est d’une durée de 9 ans. La première phase a été signée en 2015 pour une durée de 3 ans renouvelable deux fois. A son retour au département, en 2019, le général Rémy Lamah a procédé à la résiliation de l’accord cadre pour engager un nouvel appel d’offres et passer le même marché à la société SOGUIMAP, en violation des dispositions du Code des marchés publics en vigueur », a dit Dr Mamadou Pathé Sow.

Une version aussitôt démentie par l’ancien ministre de la Santé d’Alpha Condé. Le général Rémy Lamah reconnaît la résiliation du contrat de ZMC et la passation du marché à la SOGUIMAP, mais il assure que le processus n’a violé aucune règle. « Moi, j’ai trouvé que le ministre Édouard Niankoye Lamah a émis des griefs contre la société ZMC et demandé la résiliation de l’accord-cadre qui lie cette société à l’Etat guinéen.

Pour ce qui est du contrat passé à la société SOGUIMAP, c’est moi qui l’ai signé en qui concerne le département que je dirigeais à l’époque, le 8 mai 2020. Le contrat est sorti de mon bureau après tous les travaux techniques y afférents, faits par mes services techniques. L’ARMP a déclaré dans un courrier que l’accord-cadre qui lie l’Etat guinéen à la ZMC était renouvelable deux fois conformément à un de mes courriers dans lequel je n’ai jamais dit que l’accord est renouvelable deux fois.

Dans le courrier auquel  l’ARMP a fait allusion, moi j’ai utilisé le conditionnel en disant que l’accord serait renouvelable deux fois, je n’ai pas confirmé. Donc, il y a une contradiction entre le contenu de l’ARMP et le contenu de mon courrier sur lequel elle s’est fondée pour dire que l’accord-cadre est renouvelable deux fois. Le contrat qui est passé à la société a été fait dans le respect toutes les règles de la procédure », a réagi l’ancien ministre.

A suivre !

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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