Séquestrée à Wanindra (Ratoma), la fille raconte au tribunal : « il a déchiré ma robe et abusé de moi. Je l’ai supplié… »

Mamoudou Diallo a comparu de nouveau hier, lundi 13 février 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la mairie de Ratoma. Il est accusé d’avoir séquestré la demoiselle SK à son domicile de 8 heures à 19 heures à Wanindra. Mais, à la barre, il a rejeté toutes les accusations. Selon des informations recueillies par un reporter que Guineematin.com avait dépêché au tribunal, la fille s’est rendue chez Mamoudou Diallo à Wanindra, dans la commune de Ratoma. Elle y a été finalement détenue toute la journée dans la chambre du jeune homme qui a abusé d’elle. Elle ne sortira de là que le soir, grâce à l’intervention de la police… 

Âgé de 36 ans, Mamoudou Diallo a nié avoir séquestré la demoiselle. Il jure que c’est elle qui a manifesté le désir de venir passer la journée chez lui. « Je ne reconnais pas les faits de séquestration. Le matin, j’ai reçu un message de SK me disant qu’elle voulait venir passer la journée chez moi. Je lui ai dit ok. Quand elle est arrivée, il y pleuvait et il y avait le vent également. On s’est couché ; et puis, on a fait l’amour dans l’entente. Après, elle m’a dit qu’elle a faim, d’aller lui chercher à manger. En allant chercher à manger, j’ai fermé la porte, parce qu’il y avait trop d’insécurité à Wanindra. À mon retour, j’ai trouvé trois policiers devant ma maison. Ils m’ont demandé, SK est chez vous ici ? Je leur ai dit oui. Ensuite, ils m’ont demandé, elle est qui pour vous ? Je leur ai répondu qu’elle est ma copine. Ils m’ont dit d’ouvrir la parole, j’ai l’ai ouverte. Et ils m’ont dit d’aller m’expliquer à la gendarmerie », a-t-il relaté.

Pour sa part, la plaignante a d’abord rappelé les circonstances dans lesquelles elle a connu Mamoudou Diallo, avant de raconter la scène. « Je revenais de mon centre d’information à moto, il est venu derrière nous. Il a coincé mon motard ; et, j’ai dit à ce dernier de s’arrêter. Mamoudou m’a dit qu’il voulait me parler, je lui ai dit que ma maman m’attendais. C’est en ce moment qu’il m’a dit de lui donner mon numéro et je le lui ai donné. Arrivée à la maison, il m’a appelé et s’est présenté. Du coup, j’ai raccroché son appel. Un autre jour, il m’a appelé pour me demander d’aller prendre les fiches chez lui à 8 heures. J’ai emprunté la moto pour aller chez lui. Quand je suis arrivée, je lui ai demandé où se trouve les fiches. Il m’a dit de l’attendre dans quelques minutes qu’il va les chercher. On est resté dans ça, il m’a dit de l’attendre dans sa chambre. Il est allé attacher la gueule de son chien. Quand il est revenu, il m’a donné une paire de gifles. Ça m’a donné des égratignures ; puis, il a mis le tranquillisant sur moi. Ensuite, il a entretenu des relations sexuelles avec moi. Après, il m’a menacé, en disant que si je déconne il va mettre son appareil « tranquillisant » sur moi. Il a même déchiré ma robe et abusé de moi. Je l’ai supplié ; mais, il n’a pas accepté. Peu de temps après, je lui ai dit que j’avais faim (…). Le soir, il m’a enfermé ; et puis, il est sorti. C’est ainsi que j’ai appelé mes parents par le billet  d’un de ses petits », a narré SK

Finalement, le président du tribunal, Sékou Ibrahima Soumah, a clôturé les débats et renvoyé l’affaire au 27 février 2023 pour les réquisitions et plaidoiries.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tél. : 00224 621144891

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