Viol d’une fille de 13 ans à Dubréka : « j’ai entretenu des relations sexuelles avec elle à 4 reprises », avoue Ibrahima Kaba

Le maître maçon, Ibrahima Kaba, a comparu ce lundi, 27 février 2023, devant le tribunal de première instance de Dubréka. Il est poursuivi pour le viol d’une fille âgée de 13 ans à Kalema, dans la commune urbaine de Dubréka. À la barre, l’accusé a reconnu avoir entretenu des relations sexuelles avec sa victime. Mais, il a soutenu que la fille était sa petite amie et qu’il ne savait pas qu’elle était mineure, a appris un reporter de Guineematin.com qui a suivi le procès.

Âgé d’une trentaine d’années, Ibrahima Kaba est en  détention depuis le 15 mars 2021. Il est inculpé pour des faits de viol sur une mineure âgée de 13 ans. Dans sa déposition, il n’a pas reconnu les faits de viol. Il a par contre déclaré que la fille était sa petite amie.

« Je vivais avec elle depuis longtemps. Là où j’habite, elle connaît là-bas. C’est sa famille qui est venue se jeter sur moi après l’acte et a emporté tous les biens que j’avais. Elle venait chez moi à tout moment ; mais, ses parents n’étaient pas au courant. J’ai entretenu des relations sexuelles avec elle à quatre reprises. J’étais conscient qu’il n’est pas bon d’entretenir des relations intimes avec les mineures. J’ai dit à la fille que je suis étranger ici. Elle m’a dit qu’elle a l’habitude de faire des relations intimes, de ne pas m’inquiéter par rapport à ça. La première fois que j’ai couché avec elle, c’était dans un hôtel à côté du cimetière à 12 heures et la chambre était à 20 000 francs guinéens. La deuxième et la 3ème fois, c’était dans ma chambre. La dernière fois, c’était dans un bâtiment inachevé près de chez elle. Quand on a commencé l’amour, la dame qui nous a surpris, rentrait pour se laver. Lorsqu’elle elle nous a vus, elle a reculé. C’est ainsi que la fille m’a dit de me lever sur elle, qu’elle est très connue ici », a expliqué l’accusée.

A la question du tribunal de savoir s’il était conscient que la victime est une mineure, Ibrahima Kaba a répondu par l’affirmative.

« Je savais qu’elle était mineure. Quand j’ai vu ses oreilles et son nez percés, je me suis dit que celle-ci connaît quelque chose. Je suis marié et ma femme m’a aimé. On a eu des enfants comme des singes. Il n’y a qu’un an entre ma fille et ma copine. Mais, je ne vais pas accepter qu’un homme de mon âge couche avec ma fille. Ce qui a fait que j’ai accepté d’être avec celle-ci, parce que j’ai vu qu’elle a mon  sentiment », a-t-il déclaré.

Marchande à  Kagbelen-Village, la mère adoptive de la victime a indiqué qu’Ibrahima Kaba a étranglé le coup de sa fille avant que les cris de cette dernière n’alertent le voisinage.

« La fille vivait avec moi lorsque cet acte s’est produit. Comment j’ai appris cela ? C’est la fille de mon frère qui m’a appelé pour me dire que ma fille pleure dans cette maison inachevée. C’est ainsi que je suis venue, je lui ai demandé ce qui s’est passé, elle n’a pas pu parler. Je l’ai dirigée vers le lieu de l’acte. Elle m’a raconté que Kaba l’a forcée de rentrer dans cette maison inachevée pour entretenir des rapports sexuels. Elle dit s’être jeté à la fenêtre ; mais, Ibrahima Kaba l’a poursuivie. Elle m’a dit qu’elle a été violée. Chaque fois, elle pleurait en classe. Quand on est arrivé à l’hôpital, les médecins nous ont confirmé qu’elle a découvert l’homme. Elle ne m’a jamais dit qu’Ibrahima Kaba est son petit ami. D’après les voisins, quand les enfants viennent jeter des ordures, Ibrahima Kaba les appelle et leur propose de l’argent afin de coucher avec elles », a-t-elle expliqué.

Finalement, le président du tribunal, Layba Fofana, a renvoyé l’affaire à demain, mardi 28 février 2023, pour la comparution de la victime et la communication de son extrait d’acte de naissance.

De Dubréka, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tél. : 00224 621144891

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