Abus de confiance : 2 ans de prison requis contre Oyé Grovogui au tribunal de Mafanco

Le procès opposant Mme Aïssatou Bah à son employé, Oyé Grovogui, pour abus de confiance portant sur 162 000 000 de francs guinéens, s’est poursuivi ce lundi, 06 mars 3023, au tribunal de première instance de Mafanco. Cette audience a été consacrée aux réquisitions et plaidoiries. Le parquet dudit tribunal a requis 2 ans de prison et une amende de 5 000 000 de francs guinéens contre le prévenu. De son côté, l’avocat de la partie civile réclame le paiement de 106 000 000 de francs guinéens, a appris un reporter de Guineematin.com qui était à l’audience.

En partance pour la France, Mme Aïssatou Bah a confié sa boutique à Oyé Grovogui, hôtelier de profession, avec qui elle travaillait, le temps qu’elle revienne. Mais, après quelques mois de gestion, il a été constaté dans la boutique un déficit de 162 millions de francs guinéens (montant finalement revu à la baisse, soit 106 000 000 GNF). C’est pour récupérer cet argent qu’elle a décidé de porter l’affaire en justice.

Dans ses réquisitions, la représentante du ministère public a estimé que le prévenu a profité de l’absence de la victime (en séjour en France au moment des faits) pour détourner son argent. « Oyé a profité de l’absence de Mme Bah pour dissiper les marchandises qui lui ont été confiées. Il ressort des PV (procès-verbaux) qu’il y a eu plus que ce qu’il a déclaré avoir reçu. Il ressort que M. Oyé Grovogui a dissipé les fonds », a-t-elle expliqué, requérant par conséquent qu’il soit retenu dans les liens de la culpabilité et d’être condamné à 2 ans de prison ferme mais aussi au paiement de 5 000 000 GNF d’amende.

Pour sa part, l’avocat de Mme Aïssatou Bah a expliqué que le prévenu, Oyé Grovogui, a encaissé plusieurs montants donnés par les clientes (qui ont acheté des pâtes, habits et chaussures) ; mais, il les a dissipés. « M. Oyé a reçu des montants mais il les a dissipés. Il dit avoir vendu seulement 13 000 000 GNF ; mais, il a eu plus de 17 000 000 GNF à lui seul. M. Oyé s’est mis dans la pure négation. Il n’y avait aucune nécessité d’ouvrir un autre registre alors qu’il n’y avait que 2 pages utilisées dans le premier (établit par les deux parties) », a-t-elle expliqué, avant de demander au tribunal de le condamner à 2 ans de prison ferme et au paiement de 5 000 000 de francs guinéens d’amende.

Mais, ayant choisi de ne pas rendre sa décision sur siège, le tribunal a finalement renvoyé l’affaire au 20 mars pour le délibéré.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com 

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