Boké : le calvaire des femmes étalagistes du marché Hangar, exposées aux ordures et à la fumée

Depuis la démolition du marché de Gorey, dans la commune urbaine de Boké, commerçants, vendeuses de condiments, étalagistes, sont concentrés au marché Hangar, au bord d’une ruelle secondaire. Comme si cela ne suffisait pas, une montagne d’ordures s’y est formée avec des odeurs nauséabondes. Une fumée toxique vient s’ajouter à ce calvaire, empêchant les activités de faire normalement et expose à des maladies les riverains, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Les occupants de ce marché souffrent le martyr depuis quelques temps avec les tas d’immondices. Pire, du feu a été dessus, provoquant des émanations de fumée qui fatiguent.

Les femmes étalagistes, à l’image de Rayhanatou Barry, ne savent plus à quel saint se vouer.  « Nous, nous vivons dans ça, on n’a pas d’autres choix. Si la fumée se dégage trop, on est obligé de fuir d’ici pour se mettre à l’abri. On a trop signalé ça aux autorités communales.  Malheureusement, on n’a pas eu de suite. On a écrit des lettres plusieurs fois. Mais eux, c’est seulement venir nous réclamer des taxe chaque jour. On ne sait même pas où va cet argent. L’autrefois, je suis tombé trois fois malade ici à cause de ces odeurs nauséabondes. Je demande à ce que les autorités compétentes nous viennent en aide car nous souffrons tellement ».

Mêmes plaintes chez Mariama Bangoura, mère de 5 enfants, divorcée depuis 7 ans, explique comment elle vit sur les lieux avec tous les risques sur sa santé. « Ici, il n’y a rien à dire. Vous voyez, mon pied est enflé. Quand j’ai été à l’hôpital, on m’a dit que je suis au milieu des ordures nauséabondes, que c’est que je suis en train d’aspirer et rentre dans mes poumons et qui descend au niveau des membres inférieurs. C’est pour te dire que nous les femmes d’ici, nous avons une vie très précaire. Nous demandons aux autorités de venir maintenant à notre aide. Depuis l’année passée, on leur dit de venir délocaliser cette poubelle d’ici. Mais, ils refusent catégoriquement ! Je dis, monsieur le Maire Mamadouba Tawel Camara, voler à notre secours, SVP », dit-elle.

De Boké, Mamadou Barry Kissaka pour Guineematin.com

Tél. : 620 233 551

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