Immigration clandestine : plus de 10 000 personnes expulsées d’Algérie depuis janvier dernier (APS)

image d'archive

Du 1er janvier au 1er avril 2023, au moins 11 336 migrants ont été expulsés d’Algérie. Ces migrants ont été conduits au ‘’Point zéro (une zone située en plein désert, à la frontière avec le Niger)’’ à bord de convois officiels et non-officiels et forcés à marcher 15 kilomètres pour rejoindre le village d’Assamaka (au Niger). La plupart d’entre ces migrants sont aujourd’hui « sans abri, sans approvisionnement en eau et en nourriture ».

Selon l’ONG ‘’Alarme Phone Sahara (APS) qui a sonné l’alerte, 993 personnes (dont 18 femmes, 14 filles mineures et 4 garçons mineurs) ont été expulsées le 23 février dernier vers le Niger. Et, parmi ces expulsées, il y avait 346 Guinéens, 218 Maliens et 126 Ivoiriens. « Elles sont arrivées à pied », précise Alarme Phone Sahara.

Un convoi un peu plus important est arrivé à Assamaka le 3 mars dernier. Il comptait 1180 personnes (dont 4 femmes et 6 garçons) et était majoritairement composé de Guinéens (318), de Maliens (308) et de Gambiens (116). Mais, « il y avait 89 ressortissants de la Côte d’Ivoire, 49 du Soudan, 19 du Bénin, 67 du Burkina Faso, 35 du Cameroun, 79 du Sénégal, 15 du Nigéria, 15 du Tchad,   37 de la Sierra Léone, 2 du Ghana, 2 du Togo, 3 de la Guinée Bissau, 12 du Libéria, 12 du Bangladesh, un homme somalien et un du Niger ».

D’autres convois de migrants sont aussi arrivés le 5 mars (679 personnes), le 15 mars (1537 personnes à bord de deux convois), le 24 mars (606 personnes), le 26 mars (671 personnes), le 30 mars (297 personnes), le 31 mars (386 personnes) et le 1er avril (93 personnes).

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Facebook Comments Box