Journée mondiale contre l’esclavage des enfants : Yarie Camara de l’orphelinat « La voix des sans voix » interpelle les autorités

Chaque année, l’humanité célèbre le 16 avril la journée mondiale contre l’esclavage des enfants. Instituée par les Nations Unies, cette journée est mise à profit par les décideurs pour juguler toute forme de maltraitance exercée sur les enfants visant à freiner leur épanouissement. Interrogé à ce sujet par un reporter de Guineematin.com dans la journée d’hier, samedi 15 avril 2023, Yarie Camara, gestionnaire de l’orphelinat « La voix des sans voix », sis à Hamdallaye 2, a fustigé les nombreuses pratiques auxquelles les enfants sont confrontés au quotidien dans notre pays.

La célébration de cette journée intervient dans un contexte où les enfants sont encore exposés à de nombreuses pratiques défavorables à leur épanouissement. Pour dame Yarie Camara, gestionnaire de l’orphelinat « La voix des sans voix », le combat doit être mené pour en finir avec l’exploitation des enfants.

Mme Yarie Camara

« On ne doit pas faire souffrir les enfants. Moi, depuis à bas âge, j’ai intégré le fait qu’on ne doit pas être méchant envers les enfants. Elever les enfants dans la méchanceté, ce n’est pas bon. De nos jours, on voit beaucoup d’enfants qui font la vente à la sauvette et qui n’ont pas de parents. Pour d’autres, il se trouve qu’ils sont pauvres. Le boss envoie ses enfants à l’école et soumet l’enfant des autres aux travaux. Les enfants ne méritent pas cela. Un enfant doit être aimé et protégé. Surtout ceux-là qui ont perdus leurs parents », a-t-elle expliqué.

Poursuivant, notre interlocutrice invite les autorités et les femmes à plus d’actions pour offrir un meilleur cadre de vie aux enfants. « Je demande aux autorités d’accompagner les orphelinats pour que nous puissions bien nous occuper des orphelins du pays. Les ONG, associations et toutes les personnes de bonne volonté, chacun en ce qui le concerne, doit faire un effort pour le bien-être des enfants. Je demande également à toutes les femmes à faire sortir les enfants de leurs maisons pour les scolariser ou les envoyer dans un centre de formation professionnelle. Pour que demain ils puissent être autonomes », a-t-elle laissé entendre.

Pour ce qui est du gouvernement, dame Yarie Camara invite à plus d’implications en faisant en sorte que tous les enfants se trouvant dans la rue puissent être bien coachés dans les centres qui leur sont dédiés par l’État.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27 

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