C’est le quatrième jour de combats armés au Soudan. Ces violents affrontements durent depuis samedi entre l’armée régulière du Général Al-Burhan (qui dirige le pays depuis la chute d’Oumar Al-Béchir en 2021) et les paramilitaires des forces de soutien rapide du Général Mohammed Hamdan Dagalo. Le dernier bilan publié lundi par l’ONU fait état de près de 200 morts et au moins 1800 blessés. Mais, l’un des deux généraux de ce déchainement de violences (le général Al-Burhan) aurait accepté une trêve de 24 heures à partir de ce mardi à 18 heures. Il reste donc à savoir si cette trêve sera effective sur le terrain, notamment à Khartoum où les tirs nourris et les bombardements sont quasi-ininterrompus.
Dans la capitale soudanaise, la guerre fait rage. Et, au milieu des combats terrestres et aériens, se trouvent les populations civiles. Elles sont cloîtrées dans leurs maisons pour se protéger des tirs d’artillerie, d’armes lourdes et des frappes aériennes. Mais, elles ne sont pas pour autant en sécurité.
Plusieurs ont été tués depuis le début de ces affrontements samedi. Certains tentent, à qui mieux mieux, de s’enfuir de Khartoum et de ces violences. La situation humanitaire est catastrophique dans la ville. Les populations sont sans eau et sans électricité, et elles peinent à sortir pour trouver à manger.
C’est toujours la confusion dans cette capitale. On ignore encore lequel des deux groupes armés contrôle quoi dans la ville. Ce mardi, 18 avril 2023, les ministres des affaires étrangères du G7 ont appelé à l’arrêt immédiat des combats. Mais, les affrontements se poursuivent encore à Khartoum. Le Général Al-Burhan aurait accepté un cessez-le-feu de 24 heures à partir de ce mardi à 18 heures. Ce qui laisse un espoir pour l’arrêt des combats sur le terrain pour permettre aux populations de souffler après quatre jours consécutifs de violents affrontements.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
