Jugé pour le meurtre d’un policier, Abdourahmane Cissé passe aux aveux : « c’est ma deuxième fois de tuer quelqu’un… »

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Accusé du meurtre d’un policier, Abdourahmane Cissé a comparu ce mercredi, 19 avril 2023, devant le tribunal criminel de Mafanco. Le jeune homme a plaidé coupable, présentant des excuses à la famille de la victime, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Abdourahmane Cissé a été interpellé dans la matinée du 23 juin 2021, juste après avoir mortellement percuté un policier au rond-point de la Tannerie, à Conakry. Il a traîné le corps sur une distance de 17 mètres, avant d’être stoppé par des personnes qui étaient sur les lieux. En détention préventive depuis le 24 juin 2021, à la Maison centrale de Conakry, le jeune homme a comparu ce mercredi 19 avril 2023 devant le tribunal criminel de Mafanco. Il a reconnu avoir ôté la vie de l’adjudant Aboubacar Traoré, mais assure ne l’avoir pas fait volontairement.

« Je revenais d’un fête d’anniversaire à Kobaya, entre 5 heures et 6 heures du matin, je conduisais à vive allure. Quand je suis arrivé au rond-point de la Tannerie, j’ai constaté la présence de quelque chose sous ma voiture, les personnes qui étaient à côté aussi ont crié. Quand je suis descendu, j’ai vu quelqu’un sous la voiture, j’ai commencé à pleurer. Et quand j’ai vu la foule, je suis remonté à bord de ma voiture pour aller au commissariat de Matoto. Mais après le rond-point, la voiture est tombée dans un caniveau, c’est ainsi qu’ils m’ont arrêté. C’est ma deuxième fois de tuer quelqu’un avec la même voiture. La première fois, c’était le 14 décembre 2018, mais on avait géré ça à l’amiable.

Je demande pardon à la famille de ma victime, particulièrement à ses deux épouses et ses enfants », a-t-il déclaré à la barre.

Mais ces excuses ne passent chez les proches de la victime. Car selon Ibrahima Sory Traoré, l’accusé a délibérément tué son oncle, qui était dans l’exercice de son métier. « Quand mon oncle lui a demandé de ne pas passer, il a foncé sur lui. Après, il a pris la fuite, mais sa voiture est tombée dans un caniveau. Nous n’étions pas sur les lieux, ce sont les syndicalistes des transporteurs qui ont suivi la scène, qui sont venus d’eux-mêmes pour témoigner », a fait savoir ce représentant de la partie civile.

Après avoir écouté ces dépositions, le président du tribunal, Souleymane I Traoré, a renvoyé l’affaire au 3 mai prochain pour la suite des débats, ainsi que les réquisitions et plaidoiries.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : 00224 621144891 

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