Immigration clandestine : au moins 1475 personnes expulsées d’Algérie sont arrivées au Niger ces onze derniers jours

En provenance d’Algérie, des vagues de migrants (en majorité des africains subsahariens) arrivent chaque jour à Assamaka, une localité du Niger située à la frontière avec l’Algérie. Ces onze derniers jours, au moins 1475 personnes ont été expulsées d’Algérie et conduites au point zéro, à la frontière avec le Niger. La plupart de ces migrants sont sans eau, sans nourriture et sans abri. L’ONG ‘’Alarmphone Sahara (APS)’’ qui a alerté sur cette situation hier, mardi 25 avril 2023, dénonce « des déportations massives ».

Selon les informations, ce sont des convois officiels et non-officiels qui déposent les migrants au Point Zéro. Et, ces expulsions incessantes engendrent une crise humanitaire à Assamaka.

« Nous continuons à observer des déportations de l’Algérie vers la frontière nord du Niger… Le 13/4/2023, des citoyens du Niger (315), du Bénin (2), du Nigéria (5), du Soudan (3) et du Togo (2) ont été déportés dans un convoi officiel. Le 22/4/2023, 710 migrants ont été expulsés des camions à la frontière au Point Zéro, qui ont marché à Assamaka tôt le matin et viennent des pays suivants : Bénin (21), Burkina Faso (7), Cameroun (18), Congo (1), RCI (56), Gambie (31), Ghana (1), Guinée-Conakry (298), Guinée Bissau (2), Libéria (3), Mali (138), Niger (64), Nigéria (8), Sénégal (38), Sierra Leone (22), Togo (1). Finalement, 436 Nigériens et 2 Nigérians sont arrivés à Assamaka hier matin, 24/4/2023, dans un convoi d’expulsion officiel. En tant qu’APS, nous exigeons que l‘État du Niger, la communauté internationale et les organisations nationales et internationales prennent des mesures de protection pour les migrants le plus rapidement possible », a écrit l’APS dans une série de tweets.

Du 1er janvier au 1er avril 2023, au moins 11 336 migrants avaient aussi été expulsés d’Algérie. Ces migrants ont été conduits au ‘’Point zéro » à bord de convois officiels et non-officiels et forcés à marcher 15 kilomètres pour rejoindre le village d’Assamaka (au Niger). La plupart d’entre eux étaient « sans abri, sans approvisionnement en eau et en nourriture ».

A suivre !

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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