Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches et conformément à l’article 60 du titre 4 du Règlement intérieur du CNT relatif au contrôle de l’action gouvernementale, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’étranger, Morissanda Kouyaté, est devant le Conseil national de la transition (CNT), pour répondre aux questions orales et écrites formulées par les membres de l’institution parlementaire, a constaté un journaliste de Guineematin.com présent au Palais du peuple.
Sans surprise, Morissandan Kouyaté s’est efforcé à présenter une diplomatie dynamique avec des résultats tangibles sur le terrain depuis l’arrivée aux affaires du Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD).
« La diplomatie guinéenne est inscrite dans le cadre de la refondation de l’Etat. Nous alignons notre politique étrangère sur celle définie par son Excellence monsieur le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya. Notre pays a la chance d’avoir tous les Ambassadeurs sur son sol. C’est une chance. Depuis l’arrivée du CNRD, le 5 septembre 2021, 12 ambassadeurs ont été nommés et ont présenté leurs lettres de créance », a expliqué le Chef de la diplomatie.
Parlant de la présence de la Guinée dans les couloirs et dans les débats de la diplomatie internationale, Morissanda Kouyaté est formelle.
« Aujourd’hui même, je devrai être à Addis Abeba avec mes collègues du Mali et du Burkina Faso pour parler de situation de nos trois pays. Et croyez-moi, que nous sommes écoutés. Finalement, je serai représenté à cette rencontre par notre Ambassadeur. Récemment j’étais à Lomé où j’ai rencontré le Président du Togo… », a dévoilé le diplomate.
Des questions sur le Branding national, le prix et l’obtention des passeports, la maîtrise des délais d’établissement et des coûts, la lutte contre les tracasseries ont été posées à Morissanda Kouyaté.
« Le Branding est un symbole national. C’est un signe de reconnaissance. C’est comme une marque pour notre pays. Et il ne faut pas le lier ni à la religion ni à une quelconque autre considération tendant à faire dévier cet objectif », a fait savoir le ministre des Affaires étrangères qui a souligné avoir même offert plusieurs exemplaires du Branding (statuettes de couleur rouge) à des diplomates dont celui du Royaume d’Arabie Saoudite.
Pour ce qui est de l’obtention des passeports, Morissanda Kouyaté est décidé à mettre un terme aux mauvaises pratiques.
« Depuis l’arrivée du CNRD aux affaires, il y a eu de nombreux progrès. Nous avons réussir à livrer 25 mille passeports à nos compatriotes et nous avons décidé de rapprocher le service à nos compatriotes le plus près possible. C’est pourquoi, les passeports sont confectionnés dans plusieurs représentations diplomatiques de notre pays. Ce qui ne se fait pas sans problème. Le passeport est un document précieux qui contient des informations précises et sécurisées. Il y en a qui, pour des raisons ou une autre, essaient de fournir à la fois plusieurs données différentes. Ce qui amène souvent les services de sécurité à rejeter certains documents qui créent le doute dans un climat d’insécurité très préoccupant. A date, 2 mille 500 passeports se trouvent dans cette situation », a-t-il fait savoir.
En tous les cas, le ministre des Affaires étrangères s’est engagé à veiller sur la délivrance des passeports.
« J’ai été interpellé par un de nos compatriotes sur le prix du passeport. Nous allons revoir cela. Beaucoup d’efforts ont été faits pour permettre à nos compatriotes d’avoir le passeport sans tracasseries. Mais il faut faire attention aux faux sites qui sont créés par-ci par-là. Le passeport est un droit pour chaque guinéen qui le désire. Ce n’est pas un luxe », s’est engagé M. Kouyaté.
La question des Guinéens en difficulté dans les pays comme le Soudan, le Niger, le Mozambique et ailleurs a retenu l’attention du diplomate guinéen qui a donné les assurances de son département de tout mettre en œuvre pour les rapatrier.
« …On ne dort presque pas. Avec nos cadres, parfois, on travaille jusqu’à 2 h ,3 h du matin. Heureusement, il y a des Guinéens qui veulent revenir chez eux. Il y en a qui disait, même si je dois mourir, je préfère cela que de revenir chez moi (…) Le Président de la transition nous a instruit de faire revenir tous nos compatriotes en difficulté. Quand vous voyez ces jeunes qui reviennent, ce sont des gens intelligents, valides et jeunes. On ne doit pas dire non, ça coûte cher…Le Président nous a dits, ramenez les moi. Nous sommes en train de travailler sur le Niger, le Mozambique, l’Angola où certains de nos compatriotes sont en prison », a expliqué le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens de l’étranger.
Les débats se poursuivent…
Depuis le Palais du peuple, Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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