Ce n’est un secret pour personne que l’insalubrité bat son plein dans différents marchés de Conakry. Le phénomène devient beaucoup plus préoccupant en cette saison où les pluies ont commencé à tomber dans la capitale guinéenne. Les marchés aux condiments sont les plus affectés par cette insalubrité ambiante où les vendeuses exposent sans gêne fruits et légumes à côté des saletés. Tel est le constat fait au marché de Matoto par Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le marché de Matoto, le deuxième plus grand marché de la capitale après celui de Madina, est une parfaite illustration de la proximité ordures-légumes. En ce début de saison des pluies, la situation est tout simplement alarmante.
On y trouve des vendeuses assises avec leurs condiments dans la boue, les eaux sales et autres, avec comme compagnie, les mouches et les odeurs nauséabondes. Mais hélas, cela n’empêche pas le bon déroulement des opérations d’achats et de ventes.
Des femmes vendeuses de légumes et fruits, assises dans la boue, étalent leurs produits à même le sol ou dans un plateau pour les écouler. Il s’agit de tomates, d’aubergines, de gombos, de piments, de concombres, de mangues, d’avocats, de feuilles de patates…
Certaines vendeuses sont obligées de porter des plastiques aux pieds pour éviter ou diminuer le contact avec cet environnement. Les acheteurs et acheteuses sont forcés de plonger les pieds dans cette boue remplie de saletés pour faire leurs achats
On constate en outre que certaines femmes ont franchi les murets érigés pour éviter les emprises de la route et minimiser les cas d’accidents. Bien que conscientes des dangers qu’elles courent sur le plan sanitaire et sécuritaire, ces femmes jouent aux sourdes et aux aveugles pour chercher leur quotidien.
Des tas d’ordures ont envahi le trottoir, forçant les passants à y patauger pour éviter de se faire renverser par les engins roulants.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
