Future constitution : le ministre de la justice vote pour un ticket présidentiel, sans limitation de l’âge, un organe électoral indépendant…

Alphonse Charles Wright, ministre de la justice et des droits de l'Homme

Comme annoncé précédemment par l’équipe de Guineematin.com déployée à l’Hémicycle du Palais du peuple pour la couverture du débat d’orientation constitutionnel, le Conseil national de la transition, sous l’égide de son Président, Dr Dansa Kourouma, a reçu ce vendredi 2 juin 2023 le ministre de la justice, garde des sceaux et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, le secrétaire général du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, Moustapha Kobélé Kéïta et le Secrétaire exécutif de l’agence nationale de lutte contre la corruption, Sékou Amadou Diallo.

Premier à intervenir devant les Honorables membres du CNT, le garde des sceaux, dans une allocution d’une quarantaine de minutes, a donné, dans les détails, les recommandations de son département pour la réécriture de la prochaine Constitution.

Dans son intervention, Charles Wright dont le département joue un rôle central dans la proposition des projets de lois a souhaité que le prochain exécutif soit formé d’un couple présidentiel composé d’un Président et d’un Vice-président et d’un Premier ministre Chef du gouvernement. Le Vice-président aura la charge de terminer le mandat du Président, en cas d’empêchement de ce dernier.

Le PM, s’il est nommé par le Président de la république, doit être issu de la majorité parlementaire et est responsable devant l’Assemblée  nationale.

Le Président de la République doit avoir des pouvoirs de dissolution du Parlement en cas de désaccord persistant. A son tour, le Président de la République doit démissionner…

Le mandat du Président de la république est de 5 ans, renouvelable une seule fois.

Le garde de sceau, après avoir réitéré son intérêt de garantir les libertés et droits fondamentaux, plaide pour la non limitation de l’âge des candidats pour éviter toute discrimination. Cependant, le patron du département de la justice souhaite qu’il y ait deux courants ou partis politiques où les règles de l’alternance sont scrupuleusement observées. De même, le Garde des sceaux demande au CNT de prévoir dans la prochaine norme supérieure de l’Etat le retrait pur et simple de tout parti politique qui s’identifie par la communauté ou la région.

Alphonse Charles Wright souhaite la mise en place d’une Cour constitutionnelle intègre et capable de trancher le contentieux électoral.

Pour faciliter la moralisation des affaires publiques et lutter contre la corruption, le ministre de la justice doit être rendue obligatoire et publique la déclaration des biens du Chef de l’Etat, des membres du gouvernement, de tous les élus et de tous les responsables exerçant tout pouvoir économique et financier. Élargir cette rétroactivité à tous ceux qui ont géré une parcelle du pouvoir de l’Etat.

Militant panafricaniste, le Garde des sceaux souhaite que la future Constitution prévoie la possibilité de création des Etats Unis d’Afrique.

Pour les élections locales, le ministre de la justice veut que les élections locales soient réservées uniquement aux citoyens. Donc, pas de partis politiques pour cette compétition à la base. Et, ce n’est pas tout. Charles Wright souhaite la dépolitisation de l’organe électoral pour éviter toute tendance politicienne.

La plénière se poursuit avec le passage du représentant du département de l’administration du territoire et de la décentralisation, Moustapha Kobélé Kéïta.

Depuis le Palais du peuple, Mamadou Baïlo Diallo et Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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