Examen d’entrée en 7ème à Labé : la presse écartée du lancement des premières épreuves

Au lancement des épreuves de l’examen d’entrée en 7ème année à Labé, la presse a été expulsée des salles de classes et privée d’être témoin de la solennité de l’événement ce lundi, 5 juin 2023. Ce qui a provoqué l’ire des journalistes qui n’ont pas compris cet acte des autorités, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Au nom de ses confrères, le doyen Idrissa Sampiring Diallo soutient que c’est difficile pour les journalistes de témoigner qu’il y a eu effectivement lancement officiel des épreuves du Certificat d’études élémentaires (CEE) à Labé.

Idrissa Sampiring Diallo, journaliste

« C’est la première fois qu’on parle d’un examen national officiel sans la présence des journalistes. Je ne vois pas où est la solennité de la chose s’ il n’y a pas de médias. Un événement non couvert par la presse n’a pas eu lieu. Donc pour nous, les examens nationaux n’ont pas été lancés encore parce que ce qui s’est passé, nous avons vu des autorités locales et des encadreurs entrer dans une école primaire, mais on n’est pas témoin qu’il y a des candidats à l’intérieur, parce qu’on n’a pas vu », martèle Idrissa Sampiring Diallo, journaliste.

Joseph Pélico Camara, superviseur préfectoral des examens à Labé

Interrogé sur cette mesure, le superviseur préfectoral des examens à Labé a laissé entendre que c’est pour mieux sécuriser les examens que cette mesure a été prise. « Quand des responsables au haut niveau donnent des instructions, on est amené à les mettre en pratique. Dans un passé récent, l’information était mal donnée à la population. Je ne dis pas que la presse de Labé en est responsable. C’est un cas général sur l’étendue du territoire, aussitôt les sujets sont lancés, ils sont photographiés. Tout de suite, certains les utilisent dans un sens négatif en disant qu’il y a eu fuite de sujet. C’est pour éviter tout cela que nous avons pris des dispositions de sécuriser les sujets de bout en bout, jusqu’à ce qu’ils aboutissent aux ayant-droits qu’ils ne sont autres que les candidats. Mais nous sommes pertinemment conscients que la presse étant le quatrième pouvoir, rien ne se fait sans elle.  Maintenant, on peut être amené à tirer les leçons pour formuler des recommandations pour que les choses soient améliorées les jours à venir », a laissé entendre Joseph Pélico Camara, Directeur général adjoint de l’Education civique au Ministère de l’Enseignement pré-universitaire.

Dans la préfecture de Labé, ce sont au total 13 365 candidats, dont 7 724 filles, répartis dans 52 centres, qui sont concernés par ces évaluations.

Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com 

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