Tabaski à Conakry : le prix du mouton varie entre 1 200 000 et 3 500 000 GNF au marché à bétail de Camélia (Dixinn)

image d'archive

« Le mouton coûte très cher au Mali par rapport à l’année dernière… Les prix varient entre un million huit cent mille francs guinéens (1 800 000 GNF) à trois millions cinq cent mille francs guinéens (3 500 000 GNF). C’est selon la grandeur du mouton. Le mouton guinéen varie de un million deux cent mille francs guinéens (1 200 000 GNF) à un million quatre cent mille (1 400 000 GNF). Mais, parfois, on peut rester ici toute la journée sans vendre même un mouton. En général, les achats de moutons commencent à 3 jours avant la fête de Tabaski… »

À moins d’une semaine de la fête de Tabaski, communément appelée fête des moutons, qui sera probablement célébrée dans six jours (le 28 juin 2023), les prix des moutons ont grimpé à Conakry. Au même moment, les clients tardent à se signaler pour cette fête du sacrifice. C’est le cas au parc à bétail de Camélia, situé au quartier Bellevue, dans la commune de Dixinn. Nombre de vendeurs sont plein d’entrain pour attirer les clients vers les moutons. Mais, ils peinent à trouver un acheteur.

Interrogés hier, mercredi 21 juin 2023, par un reporter de Guineematin.com, ces vendeurs de moutons ont exprimé leur désarroi et invité les autorités à leur donner un coup de pouce.

Sous les hangars du marché à bétail de Camélia les vendeurs se plaignent de la rareté des clients et de la hausse du prix de moutons au Mali où ils partent pour s’approvisionner. Nombre d’entre eux sont aux abords de la route, scrutent l’horizon dans l’espoir de trouver un client.

Sory Kourouma, vendeur de moutons

Pour Sory Kourouma, un d’entre eux, les moutons coûtent chers comparativement à l’année dernière. « Cette fois-ci, ce n’est pas facile pour nous. Parce qu’actuellement, le mouton coûte très cher au Mali par rapport à l’année dernière. Mais, comme c’est notre travail, on est obligé d’acheter pour les amener ici en vue de les revendre. Les prix varient entre un million huit cent mille francs guinéens (1 800 000 GNF) à trois millions cinq cent mille francs guinéens (3 500 000 GNF). C’est selon la grandeur du mouton.

Le mouton guinéen varie de un million deux cent mille francs guinéens (1 200 000 GNF) à un million quatre cent mille (1 400 000 GNF). Mais, parfois, on peut rester ici toute la journée sans vendre même un mouton. En général, les achats de moutons commencent à 3 jours avant la fête de Tabaski.

Pour le moment, les moutons sont là, on les nourrit bien. On a aussi des vétérinaires en cas de maladies. On attend les 3 jours avant la fête. C’est là que le vrai marché commence. Mais, l’année passée quand même était mieux que cette année, parce qu’à une semaine de la fête, les clients étaient déjà là. Mais, on garde espoir. Je voudrais lancer un message au gouvernement. Il doit venir au secours, c’est-à-dire investir beaucoup dans l’élevage pour que l’année prochaine soit meilleure que cette année et qu’on n’ait plus à aller dans les autres pays pour envoyer les moutons », a suggéré notre interlocuteur.

Ibrahima Condé, vendeur de moutons

Pour Ibrahima Condé, vendeur de moutons, la cherté des prix est dû à la crise et aux frais de transport. « Là où on a l’habitude d’acheter les moutons, il y a une crise. Ils sont en manque de moutons. Le mouton coûte 100 mille voire 200 milles francs CFA. Pour transporter aussi, il faut débourser 7 millions 500 GNF. Pour la nourriture des moutons, aussi un sac coûte 25 milles GNF. L’année passée était mieux que cette année. A une semaine de la fête, il y avait beaucoup de clients ; mais, cette année, on ne voit presque pas les clients. Quand tu leur demandes, ils te disent qu’il n’y a pas d’argent. Le gouvernement doit penser aux éleveurs, financer et chercher surtout de l’espace pour nous les vendeurs de moutons », a-t-il lancé.

Mohamed Lamine Condé, vendeur de moutons

Même son de cloche chez Mohamed Lamine Condé qui demande l’implication de l’Etat dans l’approvisionnement du marché à bétail à l’approche de la fête de Tabaski. Ce qui pourrait éviter la hausse des prix. « Cette année, c’est dure hein ! Au Mali, on achète les moutons en francs CFA. Cette année, c’est vraiment très cher. Il faut payer très cher, que ça soit le transport, la douane, tout est vraiment cher. Quand on calcule tout ça, à combien va-t-on revendre ici au pays ? Donc, le gouvernement doit vraiment penser à nous au niveau de la douane et surtout créer de l’espace pour les éleveurs… ».

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tel : 621 937 298

Facebook Comments Box