Vers la célébration de la Tabaski : ce que conseille Elhadj Ali Soumah, 1er imam de la mosquée de Gassamaya de Kipé

La communauté musulmane s’apprête à célébrer la fête de Tabaski ou l’Aïd El Kébir. L’occasion pour les fidèles de perpétuer la tradition du sacrifice pour ceux qui en ont les moyens. Il est recommandé d’immoler un bélier, une chèvre ou un chameau. Pour parler de ce sujet d’actualité, un reporter de Guineematin.com a donné la parole ce vendredi, 23 juin 2023, à Elhadj Mohamed Aly Soumah, grand imam de la mosquée Gassamaya, à Kipé Dadya, dans la commune de Ratoma.

Selon Elhadj Mohamed Aly Soumah, le fidèle qui décide de s’acquitter du rituel sacrificiel ne doit pas se raser la tête ni couper ses ongles dès le premier jour du mois lunaire en cours. « Tout musulman a deux grandes fêtes. Ce que le Prophète Mohamed (PSL) nous a enseigné, c’est la fête de Ramadan et la fête de Tabaski. La fête de Tabaski, quand quelqu’un sait que le jour de la fête il doit égorger un mouton ou une chèvre ou encore un chameau, dès le premier jour du mois, il n’a pas le droit de se raser la tête ni de couper ses ongles. S’il sait qu’il doit égorger un animal le jour de la fête de Tabaski, il ne doit rien toucher de tout ça jusqu’au jour de la fête. C’est le jour de la fête qu’il doit se raser la tête, couper ses ongles, se laver et porter un bon habit pour la prière », a dit d’entrée l’imam Elhadj Mohamed Aly Soumah.

Plus loin, l’imam de la mosquée Gassamaya de Kipé indique que le sacrifice le plus recommandé le jour de la fête est un bélier. Mais, le croyant peut également immoler un bœuf ou un chameau car, c’est l’intention qui compte. « Faute de bélier, tu peux égorger un bœuf ou encore un chameau, car le jour-là, ce n’est pas la viande que Dieu regarde, mais le cœur, c’est-à-dire l’intention… Si tu n’as pas eu les moyens d’égorger le bélier le jour de la fête, c’est possible de le faire pendant les trois jours après la fête, c’est-à-dire le lendemain de la fête, et les deux jours suivants. Masi, dépassé ce jour, ce n’est plus pour le sacrifice de la fête de Tabaski, mais un simple sacrifice comme les autres jours. Et pour égorger le bélier, le couteau doit être tranchant. Allah a dit, ce jour-là, il faut avoir pitié. Je sais que quand tu dis ça aux gens, ils te diront pourquoi alors égorger. Mais, c’est formellement interdit de faire du mal au bélier, dès que tu mets le couteau au cou du bélier ça doit passer directement et il faut toujours dire Bissmilah et Allah Akbar, avant d’égorger », a-t-il indiqué.

En outre, Elhadj Soumah est revenu entre-autres sur le jeûne du 9ème jour du mois, correspondant à l’ascension du mont Arafat en Arabie Saoudite par les pèlerins. « Le jour de Arafat, c’est le neuvième jour du mois de la fête de Tabaski et le neuvième jour, c’est le mardi 27 juin. Dieu a dit que celui qui jeûne le jour de Arafat, tous les péchés qu’il a fait l’année précédente, Il va les pardonner ; et l’année qui vient aussi, le péché qu’il fera, Allah va pardonner. Le jour de la fête de Tabaski, la route que vous empruntez pour aller à la mosquée, ce n’est pas la même route qu’il faut emprunter pour rentrer chez vous, il faut toujours changer de route car la route que vous avez emprunté à la prière vous avez déjà laisser les pêchés là-bas. Il ne faut pas passer par là pour reprendre les mêmes péchés. Il faut retenir que c’est après la prière qu’il faut égorger le bélier. C’est pourquoi on envoi le bélier de l’imam à la mosquée pour que lui-même égorge pour lui devant vous. Après, vous aussi, vous partez chez vous pour égorger pour vous », a-t-il fait savoir.

Pour finir, l’imam a rappelé que le partage de la viande est  très simple. « On peut donner à sa famille tout comme à ses voisins… »

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tel : 621 837 298

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