Religion : Oustaz Ramadan Bah dit tout sur le jour d’Arafat et sur la fête de l’Aïd El Kébir

Oustaz Mohamed Ramadan Bah, chroniqueur islamique, imam à la mosquée Markaze de Koloma

La communauté musulmane se prépare à célébrer l’Aïd el-Kébir, également connue sous le nom de Tabaski, le mercredi 28 juin 2023. C’est la Haute Cour de Justice d’Arabie Saoudite, lieu saint de l’islam, qui a annoncé la date de cette importante fête religieuse. Pour parler de tous les actes liés à l’Aïd El Kébir, la veille et le jour j, un reporter de Guineematin.com a donné la parole ce lundi 26 juin à Oustaz Mohamed Ramadan Bah, chroniqueur islamique, imam à la mosquée Markaze de Koloma, dans la commune de Ratoma, à Conakry.

L’Aïd el-Kébir, également appelée Tabaski ou l’Aïd Al Ada, commémore l’acte de soumission d’Ibrahim (Abraham) à Dieu, lorsque ce patriarche était prêt à sacrifier son fils unique Ismaël, conformément à l’ordre divin, tel que mentionné dans le Coran.

Pour les musulmans, Ibrahim est l’exemple parfait de la foi et de la soumission à suivre. C’est à partir de cette histoire que chaque musulman qui en a les moyens sacrifie un mouton, une chèvre ou une vache, le jour de la Tabaski afin de commémorer cet acte de soumission conformément à l’enseignement du prophète Mahomet dans le Coran.

Ce qui fait que L’Aïd el-Kebir est une période de joie, de partage et de solidarité au sein de la communauté musulmane. Les familles se rassemblent pour prier à la mosquée ou à des lieux de prière identifiés à cet effet, échanger des vœux et partager des repas festifs. Il est également courant de donner une partie de la viande du mouton sacrifié aux personnes dans le besoin, renforçant ainsi les liens sociaux et exprimant la générosité envers autrui.

Oustaz Mohamed Ramadan Bah, chroniqueur islamique, imam à la mosquée Markaze de Koloma

La journée de demain, mardi 27 juin 2023, veille de la fête, qui correspond au jour d’Arafat, revêt une importance capitale dans le pèlerinage à La Mecque. C’est lors de cette journée que la plupart des rites du pèlerinage doivent être accomplis par les pèlerins. C’est ce qu’a indiqué Oustaz Ramadan Bah. « La fête de Tabaski est une grande célébration que tous les fidèles musulmans doivent honorer avec foi et crainte envers Allah. Cette année, elle sera célébrée le 28 juin 2023. Par conséquent, le 27 juin, c’est-à-dire demain mardi, correspond au jour d’Arafat. À cette date, tous les fidèles musulmans pèlerins doivent se rendre à Arafat, car il s’agit du jour le plus important du grand pèlerinage. Lorsque les pèlerins y sont réunis, ils ne doivent se consacrer qu’à l’adoration, rien d’autre que l’adoration. Il ne doit y avoir aucune autre activité que l’adoration, qui comprend notamment la prière, les invocations et la lecture du Coran. Celui qui manque le pèlerinage à Arafat a manqué l’essentiel du Hajj », a fait savoir Oustaz Ramadan Bah.

Le chroniqueur poursuit ses explications en mettant l’accent sur l’importance des critères à respecter en ce qui concerne l’immolation de l’animal. « Le jour de la fête de Tabaski, le fidèle musulman, s’il en a les moyens, doit immoler un mouton, une chèvre, une vache ou une chamelle en bon état de santé, sans aucun défaut. Parmi ces animaux, un mouton ou une chèvre âgé d’un an au minimum, ou une vache âgée de 2 ou 3 ans, conviendrait pour une famille, et chaque membre de la famille peut également sacrifier son propre animal indépendamment des autres. L’immolation de l’animal, pour celui qui en a les moyens, revêt une importance capitale. L’animal à sacrifier ne doit pas avoir de corne cassée, de pattes cassées ou d’œil abîmé. Il ne doit pas être maigre, mais plutôt en bonne santé. Celui qui réalise ce sacrifice de manière adéquate sera grandement récompensé par Allah. Un musulman qui a les moyens d’immoler l’animal mais qui choisit de ne pas le faire ne devrait pas se rendre à la prière de l’Aïd el-Kébir, car cela n’aurait plus de sens pour lui d’aller prier et il ne recevrait pas de récompenses divines » », explique-t-il.

Concernant la prière proprement dite de l’Aïd el-Kébir, Oustaz Ramadan Bah indique que le fidèle doit observer le jeûne jusqu’au retour de la prière et se purifier avant de se rendre sur le lieu de prière. « Pour la prière de l’Aïd el-Kébir, tout fidèle musulman désireux de la célébrer doit observer le jeûne jusqu’au retour de la prière. Avant de se rendre à la prière, il doit d’abord effectuer les grandes et petites ablutions, revêtir ses plus beaux vêtements, neufs ou anciens, et préparer une abondance de nourriture. Ensuite, il doit se rendre très tôt sur le lieu de prière afin de participer aux deux rakats de la prière et d’écouter le sermon de l’imam. Manquer la prière serait une grande perte, tout comme ne pas écouter le sermon entraînerait la perte de nombreuses récompenses divines », a rappelé l’imam.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél : 622919225

Facebook Comments Box