Conakry : Mamady Komah condamné pour vol d’objets divers à l’école de l’église Anne-Marie Javouhey de Nongo

Mamady Komah, âgé de 22 ans, est jugé au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma pour des faits de vol. A l’audience de ce mardi, 27 juin 2023, a comparu ce mardi, 27 juin 2023, le jeune étudiant a reconnu avoir escaladé le mur de l’école Saint Jean Bosco de Nongo pour s’infiltrer dans le bureau et dérober divers objets de valeur. Il a été déclaré coupable et condamné à trois ans d’emprisonnement dont deux assortis de sursis, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les faits se sont produits dans la nuit du vendredi, 9 juin 2023, dans la cour de l’école Saint Jean Bosco, contiguë à l’église Anne-Marie Javouhey de Nongo, dans la commune de Ratoma. Le prévenu Mamady Komah et son compagnon Ballo El Pato sont accusés de s’être introduits dans cet établissement pour soustraire frauduleusement des denrées alimentaires. Le lendemain, Mamady Komah sera mis aux arrêts par des jeunes et conduit à la brigade de recherche de Nongo.

A la barre, il a expliqué ce qui s’est passé. « Ce jour-là, j’étais avec un ami qui m’avait dit de l’accompagner à l’église. Je ne savais pas que c’était pour voler. Arrivés à 2 heures du matin, on a escaladé le mur de l’école Saint Jean Bosco. Quand nous y sommes arrivés, puisque la porte était fermée, on est allé par derrière. Mon ami Ballo El Pato (co-prévenu, en fuite) a pris une barre de fer pour casser les barres de la fenêtre pour qu’on puisse accéder au bureau. Moi, j’ai secoué les barres de la fenêtre pour ouvrir la voie. Une fois dans le bureau, on a pris les aliments tels que les corned-beef, les sardines, les biscuits, du Nescafé, etc. Après, mon ami a pris un sac à dos qui était dans le bureau là-bas pour mettre le clavier et autres accessoires d’un ordinateur bureautique dedans. Après tout, je suis sorti en premier avec les colis. Quand j’ai escaladé la clôture, mon ami a fait sauter les colis puis il a sauté aussi. C’est ainsi les jeunes du quartier m’ont arrêté le lendemain avant de me conduire à la gendarmerie de Nongo », a expliqué le prévenu.

Interrogé à la barre pour sa version des faits, le prêtre Donald Gandonou, représentant de la partie civile, est revenu sur les circonstances de découverte du vol. « À la veille de ce vol, nous avons pris des mesures pour renforcer la sécurité autour de l’établissement, puisque ce n’est pas la première fois qu’on est victime de vol. A 6 heures, quand on est venus pour la prière à l’église, j’ai constaté le déplacement du rideau dans le bureau. Du coup, j’ai appelé ma hiérarchie, en l’occurrence le curé de l’église. À son arrivée, quand il a ouvert la porte, on s’est effectivement rendu compte qu’il y a des individus qui se sont introduits encore dans le bureau de l’école. C’est à la suite de ce constat qu’on est allé rencontrer le président de la jeunesse du quartier Nongo pour le lui expliquer qu’on a été encore victime de vol. Ce sont les jeunes du quartier qui nous ont informés de l’arrestation de Mamady le lendemain et qu’il serait à la brigade de recherche de Nongo. Ils ont pris l’ordinateur bureautique du bureau principal, les bibles, les disques durs, le clavier, l’unité centrale de l’ordinateur, les sacs de riz, les sardines… »

Interrogé par le président du tribunal sur les préjudices subis, la partie civile a parlé de la somme de 7 millions 200 mille GNF.

Ainsi, à l’entame de ses plaidoiries, l’avocate de la partie civile a tout simplement demandé au tribunal le paiement des 7 millions 200 mille GNF à titre de réparation des préjudices causés à son client. Elle a également réclamé 2 millions GNF de dommages et intérêts.

Dans ses réquisitions, le ministère public a aussi sollicité du tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité. Pour la répression, de le condamner à 3 ans de prison, dont 2 ans assortis de sursis.

Dans son délibéré, le tribunal a requalifié les faits préalablement poursuivis pour vol en vol aggravé. Ensuite, il a déclaré le prévenu coupable de ces faits. Pour la répression, le condamne à 3 ans, dont 2 assortis de sursis. Reçois la constitution de partie civile de Donald Gandonou et condamne le prévenu au paiement de 7 millions 200 mille GNF à titre principal pour tous préjudices confondus, et 2 millions GNF pour les dommages et intérêts.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

Facebook Comments Box