Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra en route pour une présidence à vie

Faustin Archange Touadéra

Venu en politique sous le régime de François Bozizé (de 2008 à 2013), après une longue carrière d’enseignant, Faustin-Archange Touadéra a été élu président de la république du Centrafrique en 2016. Et depuis, il est à la tête de ce très pauvre pays de l’Afrique centrale. Son second mandat arrive bientôt à terme et il veut rempiler pour un troisième mandat présidentiel en 2025. Et, pour y arriver, il doit passer par une modification constitutionnelle.

D’ailleurs, un projet de nouvelle constitution a été élaboré dans ce sens et un référendum devrait se tenir le 30 juillet prochain en vue de son adoption. Et, si le texte passe (et rien ne présage le contraire pour l’instant), Faustin-Archange Touadéra aura réussi à ouvrir le boulevard de la présidence à vie.

Le projet de nouvelle constitution qu’il veut soumettre aux Centrafricains prévoit une augmentation de la durée du mandat présidentiel. Au lieu de 4 ans comme le prévoit l’actuelle constitution du pays, le mandat présidentiel devrait être de 7 ans.

Cette nouvelle constitution fait aussi sauter le verrou de la limitation de mandat. Et, si elle est adoptée, le président Faustin-Archange Touadéra va avoir le droit de briguer autant de mandat présidentiel qu’il voudra.

Ce nouveau texte est sans nul doute taillé sur mesure. Car, en plus de la question du mandat présidentiel, il empêchera les bi-nationaux et aux Centrafricains de la diaspora d’être candidat à une élection présidentielle en Centrafrique. En tout cas, au sens de cette nouvelle constitution, pour être candidat à une élection présidentielle en Centrafrique, « il faut avoir 30 ans au moins, résider sur le territoire national pendant 2 ans consécutives au moins avant le délai légal du dépôt du dossier de candidature, être Centrafricain d’origine et n’ayant que la seule nationalité centrafricaine… ».

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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