Affaire Rémy Lamah à la CRIEF : la décision de la Cour attendue le 31 juillet

Général Remy Lamah, ancien ministre de la santé

Le procès du Général Rémy Lamah (ex ministre guinéen de la santé) et la société SOGUIMAP Sarl tend vers son épilogue. Ces deux prévenus sont poursuivis pour « corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics ». Et, ce jeudi 13 juillet 2023, ce sont les plaidoiries et réquisitions qui ont eu lieu dans cette affaire. Au cours de cette phase, la partie civile (l’Etat guinéen et la société ZMC) a demandé la condamnation de ces prévenus pour les faits poursuivis à leur encontre, tandis que le ministère public a tout simple requis la relaxe « au bénéfice du doute ».
La défense a abondé dans le même sens que le ministère public, tout en demandant un renvoi des fins de la poursuite pour délit non constitué. La cour a finalement mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue pour le 31 juillet prochain, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

L’audience de ce jeudi dans cette affaire a duré toute la journée et une partie de la soirée. Et, elle a essentiellement porté sur les réquisitions et plaidoiries. Les avocats de l’Etat guinéen et ceux de la société ZMC se sont employés à coller à la peau du Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP des infractions de corruption et complicité de corruption dans cette affaire. L’Etat guinéen a d’ailleurs demandé à la Cour de condamner les prévenus à lui restituer la somme de 102 223 549 356 francs guinéens représentant la valeur annuelle du contrat litigieux et à lui payer 200 milliards de francs à titre de dommage et intérêt. Il a également sollicité de la Cour la saisie et la confiscation des biens meubles et immeubles appartenant aux prévenus.

Cependant le ministère public a estimé qu’il n’y a pas d’éléments de preuve montrant qu’il y a eu de transaction entre le Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP. Et, de ce fait, il a demandé à la Cour de renvoyer les prévenus des fins de la poursuite au profit du doute. Il a été rejoint dans cette lancée par la défense qui a souhaité que les prévenus soient renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué.

La décision dans cette affaire est attendue pour le 31 juillet 2023. En tout cas, à la clôture de la phase des réquisitions et plaidoiries, la Cour a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue à cette date.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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