Gongoret (Mamou) : SOS pour le district de Dougouwoulen, enclavé et en manque d’eau potable

Le district de Dougouwoulen, relevant de la commune rurale de Gongoret, dans la préfecture de Mamou, est très enclavé. Situé à 22 km du chef-lieu de Gongoret centre, il est arrosé par trois principaux cours d’eau qui constituent un potentiel pour les activités agropastorales. Mais son enclavement est un véritable handicap. A cela s’ajoute le manque d’eau potable, a constaté sur place Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Le district de Dougouwoulen, arrosé par trois principaux cours d’eaux, est composé de vallées et de montagnes. Cette localité aux terres fertiles, propice à l’agriculture et à l’élevage, est en manque d’eau potable et d’ouvrages de franchissement. La plupart des ponts, en bois, sont construits par la communauté.

Elhadj Mamadou Aliou Diallo, président du district Dougouwoulen

Elhadj Mamadou Aliou Diallo, président du district Dougouwoulen, explique qu’il y a eu beaucoup d’efforts mais la situation est préoccupante. « Nous sommes très heureux de vous recevoir aujourd’hui dans notre localité. Nous profitons de l’occasion pour vous exposer nos problèmes qui fatiguent la population de Dougouwoulen jusqu’à la sous-préfecture de Gongoret. Depuis l’ancien maire jusqu’au nouveau maire, il y a eu beaucoup d’efforts dans le travail. Mais nous sollicitons une assistance. Notre district Dougouwoulen est très éloigné de notre centre à Gongoret. Mon village est à Dialoyâbhé, dans Bhawo Fello. Nous sommes très enclavés. La route est très accidentée où nous avons trois ponts construits en bois. Le premier pont se trouve entre Doubbhel et Labico, sur la rivière de Labicowol. Le deuxième pont entre Dougouwoulen et N’Diâré, dans la rivière qu’on appelle Gnagarawol, et le pont de Thialéwy. Vraiment, nous voulons la construction des ponts. A cela, on ajoute le manque de routes surtout entre nous et le chef-lieu de la sous-préfecture. Tous les jeunes, les sages et les femmes s’activent pour travailler et aménager les routes. Mais chaque fois, ça se gâte. L’affaire de route, c’est seulement le gouvernement qui peut le faire. Alors, nous demandons au Premier ministre et au Colonel Mamadi Doumbouya de nous aider pour désenclaver notre district, très peuplé et riche en agriculture et élevage », a dit Elhadj Aliou Diallo.

 

Poursuivant, le président du conseil de district de Dougouwoulen évoque le manque d’eau potable, un casse-tête chinois. « Nous n’avons pas d’eau potable. La plupart de la population puise l’eau dans les rivières qui nuisent à la santé. Nous invitons les ONG, les personnes de bonne volonté et les institutions humanitaires d’aider les citoyens du district Dougouwoulen à avoir des forages ».

En outre, notre interlocuteur est revenu sur les difficultés sur le plan sanitaire. « Nous avons trois postes de santé dont deux sont opérationnels et un troisième est en chantier. Parmi ces trois postes de santé, il y a celui du secteur Labico, qui a été réalisé par le PACV (Programme d’appui aux communautés villageoises) et les deux autres, notamment les postes de santé de Bhawo Fello et de N’Diâré, sont financés par la communauté. Le poste de santé de N’Diâré est en plein chantier. Mais il faut signaler le manque de médicaments au niveau de ces structures sanitaires. C’est pourquoi nous sollicitons auprès du Ministre de la Santé de nous aider à approvisionner nos structures de santé en médicaments et équipements, car on dit la santé avant tout. Nous voulons l’implication des ONG pour le ravitaillement en médicaments de nos structures sanitaires, surtout à cette période de saison des pluies », a-t-il sollicité.

Les activités agropastorales et le secteur éducatif n’est pas en marge des préoccupations des citoyens de Dougouwoulen. « Nos activités principales sont l’agriculture et l’élevage. Certains font les cultures potagères qui sont en manque de conseil et de financement. Nos produits locaux que nous cultivons pourrissent des fois par manque d’infrastructures routières. Il n’y a pas un marché local pour l’écoulement de nos marchandises. Au niveau de l’éducation, nous avons des infrastructures scolaires. Le gouvernement à travers le directeur préfectoral de l’éducation, nous a affecté des enseignants dans les trois écoles qui se trouvent dans notre district. Nous avons près de 1400 élèves répartis entre ces écoles. Dieu merci, nous avons fait grand succès à l’examen d’entrée en 7ème année de la session 2023… ».

De retour de Gongoret (Mamou), Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

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