N’zérékoré : c’est la ruée vers le manioc, une denrée qui vaut de l’or !

Longtemps considéré comme une nourriture de second plan, le manioc doux est aujourd’hui en train d’occuper une place privilégiée à N’Zérékoré. Une ruée vers le manioc qui profite à beaucoup de familles à cette saison hivernale, appelée période de soudure, où l’on tire le diable par la queue. Cet aliment, avec ses dérivés comme la farine, le semoule (attiéké et gari), les fécules, les pâtes, le to, est devenu la convoitise des citoyens de la région. Interrogés dans la journée d’hier, mercredi 19 juillet 2023, par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, vendeurs et consommateurs ont exprimé les raisons de cette ruée vers le manioc.

Le manioc est un arbrisseau de la famille des euphorbiacées, cultivé dans les pays tropicaux dont les feuilles sont comestibles et dont la racine, tubérisée, riche en amidon, consommé en bouillie ou séché. Il fournit divers produits. Si par le passé, cet aliment bien connu du grand public était très peu considéré dans l’alimentation, de nos jours, il est très convoité.

Seny Haba, vendeuse de managuélé

Trouvée derrière sa marchandise « managuélé » au quartier Dorota-Kpama, Seny HABA, commerçante, témoigne de la fluidité de sa clientèle. « Je m’appelle Seny HABA, je suis dans ce commerce de « managuélé » depuis au moins huit (8) ans. Ici chez moi, je comprends que les gens aiment beaucoup le manioc. Il y a assez de gens (enfants, jeunes, adultes, vieux, vieilles) qui viennent de tous les coins pour se procurer de cette nourriture. Je le fais tous les jours et grâce à DIEU, il n’y a pas de reste. Même dans mon foyer, mes enfants et moi prenons bien le « Managuélé » parce que c’est un aliment très doux pour nous. Je peux même dire que toutes les ethnies de la forêt viennent ici pour se procurer du bon « Managuélé » », a laissé entendre dame Seny HABA.

Mariame KOUROUMA, vendeuse d’attiéké au quartier Dorota

Pour sa part, Mariame KOUROUMA, vendeuse d’attiéké au quartier Dorota, parle de son commerce. « Je suis domiciliée au quartier Hôrôya-Madina, je viens ici à Dorota chaque jour pour le commerce d’attiéké qui est fait à base de manioc. Une fois que je commence le service, il est très difficile pour moi d’avoir un petit temps de repos parce que les clients peuvent former tout un rang. Ce que nous faisons par jour est une quantité importante, mais ça peut même finir avant 17 heures. Dès fois, nous recevons même des commandes de loin. Comme pour dire que les gens aiment l’attiéké qui est fait à base du manioc.  Moi-même, j’aime également cet aliment », nous a confié cette jeune fille.

Mamy THÉA, vendeuse de manioc frais au marché de Dorota

Même son de cloche pour dame Mamy THÉA, vendeuse de manioc frais au marché de Dorota. Elle parle de la passion et de l’admiration des clients sur son produit. « Je viens ici pour vendre du manioc frais. Je le fais parce que beaucoup l’aiment de nos jours. Pour certains, c’est une bonne nourriture de famille, et pour d’autres, on le mange par plaisir. Nous sommes dans une ville qui regorge de plusieurs ethnies, et au-moins toutes ces ethnies-là viennent ici pour en acheter. Selon la fluidité et le pourcentage d’achat, on peut vendre 1 à 2 sacs de manioc par jour. Nous pouvons voir toutes les catégories de personnes se procurer du manioc frais ici. Pour la journée d’aujourd’hui spécialement, il n’y a pas eu tellement de marché, mais en général, je peux dire que le manioc s’achète et se consomme beaucoup à N’Zérékoré et je veux même faire un champ de manioc », a indiqué dame Mamy THÉA.

Fassou Théa, consommateur de manioc

Fassou LOUA, consommateur de manioc, parle de son admiration pour le manioc. « En tant que jeune de mon âge, j’aime bien le manioc, sous toutes ses formes. J’aime cet aliment parce que c’est nourrissant. Pour moi, le manioc est devenu aujourd’hui l’un des meilleurs produits de consommation directe qui occupe une bonne place dans le quotidien des citoyens de N’Zérékoré », a conclu notre interlocuteur.

Depuis N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua, Roger Loulé Blémou, Joseph Goumou et Cécé Gbamou pour Guineematin.com

Tél : +224620166816/666890877

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