La divagation des animaux domestiques dans la ville de N’zérékoré reste un défi pour de nombreux citoyens : conducteurs de moto, jardiniers, entre-autres. Ces animaux qui errent sans contrôle dans les rues, dévastent des cultures et causent souvent des accidents sur la voie publique. Alors que motards et jardiniers se plaignent de cette situation, les autorités communales tapent du poing sur la table et promettent de sévir. Tel est le constat fait sur place hier, lundi 24 juillet 2023, par l’équipe de Guineematin.com basée basée dans cette préfecture.
La divagation des animaux provoque des accidents de circulation dans la ville de N’Zérékoré. Interrogé à ce sujet, Guilédi Conté, conducteur de moto, explique les difficultés rencontrées sur le terrain.
« La présence des animaux dans les rues de la commune et en rase campagne est une situation qui doit interpeller les autorités de la région de N’Zérékoré. Quand les animaux sont à l’air libre, ils sont souvent la cause de beaucoup d’accidents de la circulation. Imaginez, si tu as un passager après toi et le bagage, soudainement, un animal saute ou sort devant toi, tu risques de faire un accident. Alors, pour éviter tout ça, si les animaux sont dans les enclos, cela pourra diminuer le taux d’accident dans la ville de N’zérékoré et en rase campagne. Je sollicite du président de la délégation spéciale, qui a réussi à faire le reprofilage de certaines altères, de se battre pour mettre les animaux dans les enclos. Cela pourra réconforter les détenteurs d’engins roulants et éviter ces genres d’accidents », a dit Guilédi Conté, taximotard.
Les pratiquants des cultures maraichères sont confrontés au même problème. Marie Kolié, jardinière au quartier Tagalapoulou est revenue sur l’effet des animaux sur sa culture.
« Chaque année, je fais des jardins potagers pour subvenir à certains de mes petits besoins. Mais, ce que j’ai remarqué dans le quartier ici, les animaux tels que les chèvres, les moutons abandonnés à l’air libre viennent manger nos légumes (feuilles de patates, de manioc, le gombo, pour ne citer ceux-ci. Quand ces animaux viennent brouter ces feuilles) et rien n’est dit ; pourtant, ils élèvent ces animaux pour avoir de l’argent. Si tu ramasses l’animal pour le conduire devant le chef de quartier, ils viennent demander pardon sans payer le dommage que l’animal a causé. Et si ces animaux broutent ces légumes, sa production est automatiquement affectée par leurs salives. C’est pourquoi, moi, je demande au président de la délégation spéciale d’exiger aux citoyens de mettre leurs animaux dans les enclos », a dit Marie Kolié, jardinière au quartier Tagalapoulou.
Même son de cloche chez Fanta Camara. « C’est à travers ces jardins potagers que nous arrivons à accomplir certaines choses dans les ménages, mais si les animaux viennent manger ça, qu’elle va être l’importance de l’effort que nous fournissons ? J’aimerais dire aux éleveurs qu’ils sont à la recherche du quotidien comme nous. Alors, ils n’ont qu’à mettre ces animaux-là dans les enclos, puisque c’est à travers ces jardins que nous aussi nous payons les dépenses de nos enfants », a laissé entendre Fanta Camara, jardinière au quartier Tilépoulou.
Du côté de la mairie, des dispositions sont en train d’être prises pour mettre un terme à ce phénomène. Namadjan Bérété, point focal de l’assainissement, promet d’appliquer la loi. « Tous les animaux en divagation ou abandonnés doivent être ramassés par les services municipaux parce que le code de l’environnement, à l’article 65 dit : ‘ au-delà de 72 heures, si un animal est ramassé en divagation, l’intéressé ou le propriétaire n’est pas vu, l’animal est à abattre et distribuer dans la ville aux municipaux’´. C’est la loi guinéenne qui le dit, ce n’est pas moi. Surtout, en ce qui concerne la divagation des animaux dans la ville de N’Zérékoré, on a déjà commencé à ramasser les animaux abandonnés. Et pour être plus précis avec vous, avant la mission, j’aimerais vous dire que nous avions fait des communiqués pour informer la population, que les animaux en divagation doivent d’être ramassés par les services municipaux et les éleveurs doivent mettre leurs animaux dans les enclos », a laissé entendre Namadjan Bérété.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Cécé Gbamou, Joseph Goumou, Roger Loulé Blémou et Jean David Loua pour Guineematin.com
Tel : 00224 620 166 816/666 890 877
