Effondrement d’une caverne à Tata 2 (Labé) : des mesures sécuritaires prises pour éviter des accidents

Une partie d’une caverne s’est effondrée au secteur Thianghet, relevant du quartier Tata 2, dans la commune urbaine de Labé. Les faits se sont produits dans cette localité sur la route nationale qui mène vers le Sénégal. Une situation qui inquiète à plus d’un titre et préoccupe les autorités sur une route au trafic intense. Des mesures sont déjà prises pour parer à toute éventualité, rapporte Guineematin.com à travers ses journalistes.

Thierno Mamoudou Baldé, inspecteur régional des infrastructures et des travaux publics de Labé

Thierno Mamoudou Baldé, inspecteur régional des infrastructures et des travaux publics de Labé, est revenu sur ce qui s’est passé. « Un effondrement d’une caverne ancestrale s’est produit au quartier Tata 2. Il a touché le niveau de la route, côté gauche (les accotements), et cela nous a immédiatement interpellés. Voilà pourquoi nous sommes là. Pour le moment, on n’a pas pu évaluer l’ampleur des dégâts. Mais à vue d’œil, on se rend compte que c’est une caverne déjà très vaste. On ne peut pas savoir son étendue ni sa profondeur. Il faut forcément des études approfondies. On voit que ça menace et touche carrément la route nationale Labé-Sénégal. On se rend compte que la caverne passe sous la route. Donc, des mesures sont en train d’être prises pour remédier le problème. Les premières solutions qu’on a envisagées, c’est de barrer le trafic à tout le public et d’improviser des déviations en attendant que celles-ci soient spécialement aménagées, d’ici que la route soit réparée. On ne peut pas dire qu’il y a une rivière, sauf des petits marigots qui sont aux alentours ou des ruisseaux. Donc, on ne pouvait dire qu’il y avait un danger et qu’il y avait une caverne ici. Seulement les études peuvent nous confirmer qu’il y a une nappe d’eau ou des animaux en bas. Nous n’avons pas les moyens nécessaires pour sécuriser les lieux, mais nous utilisons les moyens du bord en amenant de vieux tôles. Nous avons dit aux gens de quitter les endroits, qu’il y a un danger qui est là. C’est un lieu qui présente des menaces. Nous avons informé la hiérarchie. Il y a même une délégation qui est en route, en provenance de Conakry. Même les chinois qui travaillent dans notre région sont venus constater les dégâts », a fait savoir l’inspecteur régional des TP de Labé.

Depuis la survenue de cette calamité naturelle, les services de sécurité routière de Labé sont à pied d’œuvre pour la sécurisation des lieux et des usagers de la route. Le Colonel Mamadi Fadima Camara, commissaire spécial adjoint de la sécurité routière de Labé, a apporté des précisions sur les mesures prises. « Il y a eu un effondrement ici, dans un tunnel qui traverse la route à plus d’un km. Donc, nous sommes là pour sécuriser les usagers de la route et leurs biens, il y a 2 jours de cela. Quand l’autorité a constaté, elle nous a informé. Et nous avons pris de dispositions pour dévier les gens et leurs véhicules, pour ne pas qu’il y ait accident ».

Colonel Mamadi Fadima Camara, commissaire spécial adjoint de la sécurité routière de Labé

Cependant, certaines difficultés sont signalées sur le terrain. « Nous avons des difficultés. Vous avez constaté, les usagers de la route ne nous respectent pas, sinon quand tu vois la chaussée barricadée par deux véhicules cela veut dire que le passage est impossible. Avec tout ça, certains se frayent d’autres chemins pour nous contourner. Nous sollicitons auprès de la population de coopérer avec nous et de nous suivre. Nous avons également d’autres difficultés liées au manque d’engins roulants ou des véhicules pour intervenir sur le terrain rapidement. Nous avons besoin de balises et autres parce que perpétuellement, on ne peut pas rester ici. C’est quelque chose qui va durer plusieurs mois. Alors pour faire un travail définitif, il faut des barricades solides pour drainer les véhicules où il n’y a pas de problème », a indiqué le commissaire spécial adjoint de sécurité routière de Labé, le Colonel Mamadi Fadima Camara.

Elhadj Boubacar Diallo, chef de quartier Tata2 Commune Urbaine de Labé

Elhadj Boubacar Diallo, le chef de quartier de Tata 2, se souvient de l’existence de cette grotte. « Historiquement, c’est comme ça que j’ai trouvé cette grotte à l’état naturel. Je me rappelle très bien encore, lorsqu’on était des adolescents, quand on faisait l’école primaire, pendant les vacances, on s’occupait souvent à la surveillance des bœufs et moutons de nos parents pour empêcher ces animaux d’aller sur la piste d’atterrissage des avions. Je me rappelle, pendant la saison des pluies, on pénétrait à l’intérieur de cette grotte pour nous abriter contre la pluie et parfois même contre le soleil pendant que les bœufs sont entrain de paitre. On avait peur de rien en y entrant. On n’y trouvait que des sauves-souris. Dans cette grotte, il des labyrinthes qui mènent à plus d’un kilomètre. Mais ces derniers temps, on constatait que les extrémités de cette grotte commençaient à s’affaisser et c’est qui a conduit finalement à cet effondrement. Heureusement qu’au moment de cette catastrophe naturelle, il n’y avait personne sur les lieux, ni un passant, ni un usager. Parce que sur cette route, il y a un grand trafic. C’est sur la transnationale Labé-Dakar via Koundara », a-t-il indiqué.

De Labé, Amadou Baïlo Batouala Diallo et Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

Tél : (00224) 628 516 796

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