Suivi des redevances minières : ACORD-Guinée renforce les capacités de plusieurs parajuristes et acteurs du contrôle citoyen

Le suivi des redevances minières et le recours citoyen sont au centre d’un atelier de formation qui s’est ouvert ce jeudi, 27 juillet 2023, à Conakry. Il est organisé par l’ONG ACORD-Guinée (Association de coopération et de recherche pour le développement), en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour la Paix, ONU-Habitat et le PNUD. Près d’une cinquantaine d’acteurs locaux seront outillés pour aider les communautés riveraines des sites miniers à régler pacifiquement leurs contentieux, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Cette session de formation est organisée dans le cadre du projet Renforcement du dialogue multi-acteurs pour une gouvernance foncière et environnementale responsable en Basse Guinée. Elle regroupe des parajuristes et des membres des comités de contrôle citoyen venus de Conakry et de plusieurs préfectures de la Basse Guinée. Pendant deux jours (les 27 et 28 juillet), ils vont renforcer leurs capacités sur leur rôle et responsabilités dans le règlement pacifique des conflits dans leurs communautés.

« Cette formation consiste à donner un coup de pouce à la gouvernance foncière pour éviter ou minimiser les conflits. Pour ce faire, on a mis en place deux structures : des cliniques juridiques et des comités de suivi citoyen. Actuellement, nous sommes dans la dynamique du renforcement des capacités de ces deux structures dans deux modules : le suivi citoyen et le recours citoyen. Nous avons mobilisé 45 participants qui sont venus de ces structures, dont 25 membres des cliniques juridiques et 20 membres des comités de suivi citoyen », a indiqué Mamadou Saliou Souaré, responsable des thématiques Environnement et promotion des droits humains de l’ONG ACORD-Guinée.

Présent à la cérémonie d’ouverture des travaux, Bachir Touré, analyste paix et développement au Système des Nations Unies en Guinée, a rappelé que les parajuristes ont un rôle crucial à jouer dans les zones minières, où les conflits récurrents débouchent souvent sur des violences. D’où l’importance de renforcer leurs capacités pour qu’ils puissent jouer correctement leur rôle sur le terrain. Et il estime que cette formation pourra leur permettre de mieux maîtriser leur domaine d’intervention.

« Nos attentes à la fin de cette formation, est que ces parajuristes maîtrisent clairement leur domaine d’intervention. Qu’ils ne cherchent pas justement à se substituer au procureur ou au juge pour essayer ne serait-ce que de délivrer un acte juridictionnel. Ce n’est pas possible. Mais qu’ils se contentent à jouer juste un rôle de médiation, à refroidir les contentieux, avant que ça ne soit porté devant les juridictions. Ce sont des acteurs de paix dans le processus de compréhension du contentieux, du foncier, et par rapport au contentieux domanial », a souligné M. Touré.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com 

 

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