Injures publiques, violences et destruction de biens privés : Aminata Juliette Keïta écope de 6 mois de prison

Poursuivie pour « violences, destruction de biens privés, injures publiques, Aminata Juliette Keïta, marchande, a été située sur son sort ce mercredi, 2 août 2023, devant le tribunal correctionnel de Mafanco. Cette prévenue comparaissait libre devant cette juridiction. Mais, au terme de son procès aujourd’hui, elle a été déclarée coupable des faits mis à sa charge. Aminata Juliette Keïta a écopé de 6 mois de prison, un million de francs guinéens d’amende. Le tribunal a aussi délivré un mandat de dépôt contre elle à l’audience, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans cette affaire, Aminata Juliette Keïta a été trimballée en justice par ses oncles maternels (Alseny et Ousmane Camara). Ces derniers lui reprochent d’avoir enlevé avec violence et injures une barricade qu’ils avaient mis en place pour assurer la sécurité commune de leur concession à Matam Lido. Mais, à la barre ce mercredi, Aminata Juliette Keïta a plaidé non coupable des faits qui lui sont reprochés.

« Moi je n’ai ni injurié, ni détruit, ni violenté. Là où moi je rentre, personne ne rentre par là. C’est ce passage qu’ils ont barricadé par des vieilles tôles pour empêcher l’accès. Moi j’occupe la concession qui était occupée par ma mère. Donc, je suis chez moi. Ce qui appartient à ma mère m’appartient. Je suis propriétaire des lieux au même titre qu’eux. Il y a la rentrée principale que les locataires utilisent. Ils m’ont dit de passer par cette porte principale, j’ai dit : non. J’ai dit que je vais passer là où j’ai l’habitude de passer. J’ai appelé un menuisier, il est venu j’ai enlevé les tôles. Alseny s’est jeté sur moi, il m’a injuriée et violentée. Je suis allée me plaindre chez le chef de secteur. Là aussi, ils ont proféré des injures contre moi », a expliqué la prévenue.

Après cette explication, les deux plaignants Ousmane et Alseny Camara ont, à tour de rôle, dit au tribunal que ce passage a été bloqué pour assurer la sécurité commune de la concession.

« On a mis ces tôles sur cette partie pour éviter que les gens entrent par là. C’est pour des raisons de sécurité. Mais, elle est venue offenser et gâter tout. Elle m’a agressé, elle a déchiré ma chemise en m’insultant père et mère », a dit Alseny Camara.

Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de condamner Aminata Juliette Keïta à 8 mois de prison dont 2 mois assortis.

« Juliette a manifestement détruit la barricade mise en place pour assurer la sécurité commune de la concession. Sans qualité, ni mandat, elle est venue s’entreprendre à cette emprise par la violence en proférant des injures, des menaces à l’encontre de ses oncles. La tension, la hargne, la violence qui l’animait ce jour l’a poussé à proférer des injures et des menaces.  C’est pourquoi le ministère public vous demande de la déclarer coupable des faits de violence, d’injures publiques et de destruction de biens privés. Pour la répression, le ministère public requiert de la condamner à 8 mois dont 2 mois assortis de sursis, un million de francs guinéens d’amende et décerné contre elle un mandat de dépôt à l’audience », a dit le procureur audiencier.

De son côté, la défense a plaidé non coupable et a demandé au tribunal de renvoyer la prévenue des fins de la poursuite pour délit non établi à son encontre.

« C’est une femme infirme qui n’a rien fait. Je vous demande de la renvoyer des fins de la poursuite pour délit non constitué. Et s’il y a condamnation, je vous prie de lui accorder des larges circonstances atténuantes », a plaidé l’avocate de Aminata Juliette Keïta.

Finalement, le tribunal a déclaré Aminata Juliette Keïta coupable des faits de destruction de biens privés, d’injures et de violence. Et, pour toutes ces infractions, le tribunal l’a condamnée à 6 mois de prison et un million de francs guinéens d’amende. Il a aussi décerné un mandat de dépôt contre elle.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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