Développement local : les populations de Kouroussa et Siguiri louent les efforts de l’ANAFIC

Photo de famille prise devant le Centre d'accueil de Cisséla financé par l'ANAFIC

L’Agence nationale de financement de collectivités (ANAFIC) a été créée en 2017 pour assurer la gestion et l’opérationnalisation du Fonds national de développement local (FNDL). Depuis son opérationnalisation en 2019, elle a réalisé plusieurs microprojets dans les différentes collectivités du pays dans le cadre du développement socioéconomique. Dans les préfectures de Kouroussa et de Siguiri, ces réalisations représentent de nos jours un véritable facteur de développement local qui soulage les populations, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la région.

Dans sous-préfecture de Cisséla, à Kouroussa, des infrastructures socioéconomiques ont poussé de terre, comme un centre d’accueil pour héberger les étrangers et le poste de santé du district de Gnèmè. Ces bâtiments, construit grâce à l’appui de l’ANAFIC, contribuent largement au développement de la localité.

« L’ANAFIC nous a rendu beaucoup de services ici. Avant, nous étions en manque d’infrastructures sanitaire, mais grâce à l’ANAFIC aujourd’hui, certains de nos districts sont dotés de postes de santé. Vraiment, nous sommes très ravis. A chaque fois que nous entendons parler de cette Agence, ça nous donne espoir. Le gouvernement guinéen doit vraiment préserver l’ANAFIC, car c’est un instrument de développement des communes rurales du pays », soutient Mohamed Aye Sylla, maire de la commune rurale de Cisséla.

Au nom des présidents des différents districts de Cisséla, Oumar Cissé demandé aux autorités de renforcer les capacités d’intervention de l’ANAFIC pour le bien-être des communautés rurales.

« Nous qui sommes dans les champs, nous savons combien de fois l’ANAFIC est importante pour nous. Car ses réalisations sont faites en faveur de nous les paysans. Nous savons qu’il y a la souffrance un peu partout dans le pays, mais dans les communes rurales, c’est pire. Donc, nous remercions le Colonel Mamadi Doumbouya et L’ANAFIC pour ce qu’il ne cesse de faire pour nous les pauvres paysans. Aujourd’hui, l’ANAFIC est un outil très essentiel pour nous. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de mettre des fonds à la disposition de l’ANAFIC pour qu’elle continue de travailler », a-t-il lancé.

Clôture du jardin potager de Sanguiana financée par l’ANAFIC

A Sanguiana, un jardin potager de 4 hectares où évoluent les groupements de femmes de la localité est clôturé grâce à l’accompagnement de l’ANAFIC. Un investissement qui permet aujourd’hui à ces femmes de tirer profit de leur travail sans avoir le souci de voir les légumes détruits par les animaux domestique. Mariame Bobo Kourouma est l’une des femmes qui travaille dans ce jardin. Elle nous explique l’importance de cette clôture en béton financée par l’ANAFIC.

Mariame Bobo Doumbouya, maraîchère à Sanguiana

« Il y a quelques années, les bœufs sont venus dévaster tous nos légumes dans ce jardin faute de clôture permettant de les protéger. Parfois même, nous étions obligés d’aller couper le bois dans la forêt pour faire la clôture. C’est grâce à l’ANAFIC aujourd’hui que nous arrivons à travailler dans ce jardin potager. En plus, ça diminue la coupe du bois dans la forêt. L’ANAFIC est l’espoir des femmes dans les localités rurales parce qu’elle nous permet de lutter contre la pauvreté à travers ses interventions dans plusieurs secteurs de développement », a-t-elle fait savoir.

Mamady Sanguiana Camara, maire de la commune rurale de Sanguiana

Même son de cloche chez Mamady Sanguiana Camara, le maire de la commune rurale de Sanguiana. « D’abord, je remercie le gouvernement guinéen, le président Mamadi Doumbouya et ensuite la mission de l’ANAFIC qui s’est rendue chez nous pour visiter l’effectivité des projets réalisés à Sanguiana. Le jardin dans lequel nous nous trouvons, c’est l’ANAFIC qui a donné de l’argent pour faire la clôture de cet espace de 4 hectares. Et aujourd’hui, c’est ici que les femmes du village, organisées en groupements, viennent se débrouiller. L’ANAFIC est en train de jouer un grand rôle dans les communautés rurales. Donc, nous sollicitons toujours auprès du gouvernement de soutenir et renforcer cette agence, pour qu’elle continue à travailler avec les communes rurales », a-t-il indiqué.

Dans la commune rurale de Norassoba, relevant de la préfecture de Siguiri, plusieurs infrastructures ont été réalisées par l’ANAFIC. Notamment la rénovation du bloc administratif communal composé de six bureaux et d’une salle de délibération suivi d’une clôture.

Karifa Doumbouya, maire de la commune rurale de Norassoba

« Aujourd’hui même, les paysans quittent le bas-fonds pour venir apprécier ce bâtiment. Nous remercions l’ANAFIC qui est là pour soutenir le développement dans les différentes collectivités. Grâce l’ANAFIC, nous avons suivi assez de formations. Cette agence est en train de se battre partout pour décrocher des fonds uniquement pour le développement à la base. Entre 2020 et 2023, il y a plusieurs réalisations, les actions sont là et sont très concrètes. En 2019, nous avons trouvé des infrastructures en place qui ont été construites depuis l’indépendance. Mais grâce à l’ANAFIC, une école et un logement pour le DSE sont construits, la maison des jeunes a été rénovée, un poste de santé a été construit dans le premier du district de cette sous-préfecture où il n’y avait aucune structure sanitaire depuis l’indépendance. Nous ne pouvons finir de citer l’importance de L’ANAFIC, mais tout ce que nous recommandons à l’Etat, c’est d’appuyer cette agence », a déclaré Karifa Doumbouya, maire de la commune rurale de Norassoba.

De Norassoba, nous nous avons mis le cap sur Bouré Kintinian. Dans cette localité minière où le taux de scolarisation est faible, l’ANAFIC a aussi accompagné les autorités locales dans le cadre de l’éducation. Une école primaire de trois salles et deux blocs de latrines sont construits. Même si cette réalisation a fait des heureux, l’entrepreneur qui a réalisé ce projet en 2021 n’a reçu que 20% du financement. Les travaux ont pris fin, mais il peine toujours à recevoir le reste de son argent. Le conseil communal qui est censé recevoir l’argent sur son compte et procéder au paiement est dissous depuis plusieurs mois. Fodé Camara, le patron de l’entreprise lance un appel à l’endroit du gouvernement.

« C’est en 2021 que le gouvernement m’a confié ce projet en me payant seulement 20% du budget alloué à la réalisation des travaux. Donc, c’est avec ce montant que j’ai commencé le travail, et il a fallu que je prenne des dettes pour la finalisation des travaux afin que les enfants étudient dès la rentrée. Depuis la fin des travaux, il y a maintenant deux ans, je n’ai rien reçu. En tout cas, je compte sur ce gouvernement pour régler ce problème. Mes créanciers m’embêtent chaque jour. J’ai trop de difficultés actuellement », a-t-il fait savoir.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com

 

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