Centrafrique : le président Archange Touadéra balise la voie pour un 3ème mandat

Faustin Archange Touadéra

La cour constitutionnelle centrafricaine a validé ce lundi, 21 août 2023, le projet de nouvelle constitution qui a fait l’objet de référendum le 30 juillet dernier dans le pays. Cette nouvelle constitution rallonge le mandat présidentiel à 7 ans (au lieu de 4 ans) et elle permet à l’actuel président du Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, de briguer un troisième mandat en 2025.

« 95,3% de Oui ». C’est avec ce score largement favorable au chef de l’Etat centrafricain que la cour constitutionnelle « valide et proclame » les résultats définitifs du référendum constitutionnel de juillet dernier. Cela signifie que la nouvelle constitution –qui ouvre le boulevard du troisième mandat à Faustin-Archange Touadéra- a été adoptée majoritairement par les centrafricains. Une constitution qui a pourtant été décriée par l’opposition.

Le projet avait été soumis par le président Faustin-Archange Touadéra au pouvoir en Centrafrique depuis 2016. Il en est à son second mandat, et la désormais ancienne constitution ne lui permettait pas de briguer un troisième. Ainsi, ce changement constitutionnel est perçu par ses détracteurs comme une volonté de rester au pouvoir au-delà de 2025.

La constitution qui vient d’être adoptée, en plus de rallonger le mandat présidentiel, fait sauter le verrou de la limitation de mandat. Il empêche aussi les bi-nationaux et les Centrafricains de la diaspora d’être candidats à une élection présidentielle en Centrafrique. En tout cas, au sens de cette nouvelle constitution, pour être candidat à une élection présidentielle en Centrafrique, « il faut avoir 30 ans au moins, résider sur le territoire national pendant 2 ans consécutives au moins avant le délai légal du dépôt du dossier de candidature, être Centrafricain d’origine et n’ayant que la seule nationalité centrafricaine… ».

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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