Comme annoncé précédemment, un groupe de militaires a déclaré dans la nuit d’hier à aujourd’hui, mercredi 30 août 2023, avoir mis « fin au régime en place » au Gabon. Le président Ali Bongo Ondimba venait à peine d’être réélu pour un troisième mandat (avec plus 64% des suffrages) quand la nouvelle de ce coup d’Etat le renversant est tombée. Les militaires putschistes l’auraient même interpellé et conduit en « résidence surveillée ». Ils ont aussi publié ce matin une liste personnes visées par des poursuites judiciaires. Pendant ce temps, le peuple est dans la rue pour célébrer ce putsch qui met fin à 14 ans de gouvernance d’Ali Bongo à la tête du Gabon.
Dans leur discours de ‘’prise du pouvoir’’, les putschistes avaient appelé les Gabonais au calme et à la sérénité. Mais, dans la matinée de ce mercredi, des foules de jeunes ont investi les rues à Libreville pour se réjouir de ce coup d’Etat. Des images et vidéos de ces manifestations liesse inondent la toile. Ces jeunes fêtent ce qu’ils appellent « la libération ».
La connexion internet qui était coupée par les autorités gabonaises depuis l’élection présidentielle du 26 août dernier vient d’être rétablie par les militaires. Et, les gabonais semblent avoir accepté de tourner la page Ali Bongo, même si rien n’est encore certain sur ce coup d’Etat.
Pour l’instant, l’opposition gabonaise ne s’est pas fait entendre sur cette situation. Egalement, la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et l’Union africaine n’ont pas encore réagi à cette tentative de coup d’Etat.
Quant à la France, elle condamne déjà « le coup d’Etat en cours » et dit surveiller avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation au Gabon.
A suivre !
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
Tel : 622 97 27 22
