Nommé président de la Transition par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le Général Oligui Nguéma Brice prêtera serment lundi prochain, 4 septembre 2023. L’annonce a été faite hier (jeudi) dans un communiqué publié sur Gabon 24 (la même télévision où la junte militaire avait fait sa déclaration de prise du pouvoir le 30 août dernier). Cependant, cette décision intervient au moment où l’Union africaine décide de suspendre le Gabon de ses activités. L’organisation continentale « condamne fermement » contre le président Ali Bongo Ondimba et appelle la junte militaire à garantir l’intégrité physique du président déchu et de sa famille.
C’est devant la cour constitutionnelle que le Général Oligui Nguéma Brice va prêter serment lundi prochain. Mais, c’est à la présidence de la république que la cérémonie se déroulera.
« Le président de la Transition, le Général Oligui Nguéma Brice, prêtera serment devant la cour constitutionnelle le lundi 4 septembre 2023 à la présidence de la république », a annoncé le CTRI dans son communiqué.
La junte a aussi annoncé la mise en place progressive des institutions de la Transition et a promis que le Gabon respectera ses engagements extérieurs et intérieurs. Mais, cela n’a pas empêché l’Union africaine de prendre des sanctions contre le pays. L’organisation continentale a décidé de suspendre le Gabon de ses activités, de ses organes et de ses institutions.
Mercredi dernier, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, avait exprimé « une grande inquiétude » face à ce putsch. Il avait aussi rappelé que la prise du pouvoir par les armes « constitue une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine, dont la Charte africaine sur les élections, la démocratie et la gouvernance ». Moussa Faki Mahamat avait également invité « tous les acteurs politiques, civils et militaires du Gabon à privilégier les voies politiques pacifiques conduisant au retour rapide à l’ordre constitutionnel démocratique au pays ».
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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