Comme on le sait, l’attaque tragique perpétrée hier, jeudi 7 septembre 2023, par le Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM) contre le bateau « Tombouctou, » qui reliait les villes de Gao et Koulikoro sur le fleuve Niger, a causé la perte de 49 civils et 15 soldats, selon les autorités maliennes. Dans un communiqué publié dans l’après-midi de ce vendredi, Amnesty International a appelé le GSIM et toutes les parties impliquées dans le conflit malien à mettre fin aux attaques contre les civils, conformément au droit international humanitaire.
Dans le même communiqué, Mme Samira Daoud, la Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a souligné l’impact dévastateur de telles attaques sur les populations civiles.
Ci-dessous, Guineematin.com vous propose le communiqué d’Amnesty International
Réagissant à l’attaque perpétrée contre les passagers du bateau « Tombouctou » dans la région de Tombouctou au Mali ce 7 septembre ayant fait 64 morts selon les autorités, Samira Daoud, Directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, déclare :
“Amnesty International condamne l’attaque illégale menée par le Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM) contre le bateau « Tombouctou » assurant la desserte entre Gao et Koulikoro, ayant causé la mort d’au moins 49 passagers civils et de 15 soldats, selon les autorités maliennes.
En vertu du droit international humanitaire, les parties à un conflit doivent toujours faire la distinction entre les combattants et les civils. Amnesty International exhorte le GSIM et toutes les parties au conflit malien à stopper les attaques dirigées à l’encontre de civils ainsi que les attaques indiscriminées ou disproportionnées, s’agissant de l’impact sur les populations civiles.”
Complément d’informations
Le 7 septembre, le Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM) a revendiqué l’attaque contre le bateau « Tombouctou » de la COMANAV (Compagnie malienne de navigation) alors qu’il naviguait sur le fleuve Niger, entre Zarghoy (région de Tombouctou) et Abakoira (région de Gao). Depuis la mi-août, la ville de Tombouctou est soumise à un siège par le GSIM qui entrave l’accès à la ville par la route des personnes et des biens.