Une manifestation des femmes de Kindia a eu lieu ce lundi, 11 septembre 2023, paralysant la cité des agrumes. En colère contre les frais exorbitants des places qu’elles occupent au marché Wambelé, de la commune urbaine, elles ont exigé le départ du maire Mamadouba Bangoura. Des heurts ont éclaté entre les protestataires et les forces, aspergées de gaz lacrymogène. Alors que la situation était tendue, le maire s’est caché à l’escadron mobile de la gendarmerie numéro 7 de Kindia. Depuis sa cachette, il dénoncé les agissements de Sambassa Sacko, co-gestionnaire des lieux, et demandé pardon aux femmes au micro d’un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Très peiné par la situation, le maire Mamadouba Bangoura, rencontré à l’escadron mobile où il s’était caché, a déploré l’attitude de Sambassa Sacko et son équipe, accusés de prendre avec les femmes la somme de 300 000 GNF par mois pour la location de leurs places. « Je donne raison aux pauvres femmes. Leur grondement aujourd’hui est vraiment justifié car quelqu’un qui ne vend pas, 30 000 GNF par jour ne peut nullement payer 10 000 GNF par jour ou 300 000 GNF par mois. Il a trop exagéré. Moi, je suis en train de voir comment diminuer les 1000 GNF que les femmes paient comme taxes par jour. Lui, il demande 300 000 GNF à ces pauvres dames. Où vont-elles prendre ces 300 000 ? C’est assez, mais je demande pardon aux femmes, qu’elles nous excusent fort », a lancé Mamadouba Bangoura.
En outre, le maire de la commune urbaine de Kindia a dit toute son amertume devant ce qui s’est produit dans sa zone tout en chargeant Sambassa Sacko, co-gestionnaire du marché Wambelé. « C’est avec beaucoup de peine que je m’explique sur ce problème. Nous avons voulu juste aider Sambassa pour qu’il gagne son quotidien dans ce marché, car c’est comme si un frère vient te demander de l’aide pour qu’il nourrisse sa famille. C’est un tel scénario qui s’est passé entre Sambassa Sacko et moi, car c’est moi qui détenais le cachet. Mais je lui ai demandé s’il n’augmente pas le prix des magasins après la signature du pacte. Il a juré qu’il ne fera jamais ça. Mais hélas ! Les hommes ne respectent plus leur parole. Donc, c’est avec beaucoup d’amertume que j’ai constaté ce comportement venant de lui. Puisque ce n’est pas ce qu’on a dit. Dans cette affaire, nous sommes partis à la Cour d’appel, car il avait porté plainte contre nous et on n’a eu raison. Il est parti à la Cour suprême et on a répondu avec notre avocat. Là-bas aussi, la Cour suprême a confirmé le verdict de la Cour d’appel. De là-bas aussi, il est allé à la Chambre d’arbitrage et les gens-là nous ont dit que le dossier est classé. Mais comme c’est les vacances judiciaires, ceux-ci disent d’attendre jusqu’à la reprise des activités judiciaires », a rappelé monsieur Bangoura.
De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com
Tél : 628 51 69 51
