La Fédération nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée est désormais l’interlocutrice de l’Etat sur toutes les questions concernant cette corporation. La structure compte promouvoir la filière pour le bien de ses membres mais aussi de l’ensemble des guinéens. L’annonce en a été faite dans la journée d’hier, mardi 12 septembre 2023, à travers une conférence animée à la maison de la presse de Conakry, a constaté sur place Guineematin.com à travers ses reporters.
Mamadou Adama Diallo, président de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée est revenu sur la constitution de la structure et ses composantes.
« La Fédération nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée, seule interlocutrice du secteur auprès de l’État et des partenaires, est née par la suite d’un long processus. En 2017, nous avons créé l’Association des Boulangers de Conakry. En 2019, nous avons transformé cette association en Coopérative nationale des Boulangers et Pâtissiers de Guinée, et le 26 janvier 2023, suite à un congrès collectif, nous avons réunis les boulangers et pâtissiers de huit régions administratives, des trente-trois préfectures et des six communes de Conakry, et avons créé cette fédération dénommée Fédération Nationale des Boulangers et Pâtissiers de Guinée que nous avons l’honneur de vous présenter aujourd’hui. À ce jour, on compte en tout 123 membres. Sur le plan national, elle est composée de d’une assemblée générale, d’un conseil d’administration, d’un bureau exécutif national, de 33 bureaux préfectoraux, de 6 bureaux communaux pour la région spéciale de Conakry, d’un comité de surveillance, d’un conseiller juridique, d’un conseiller technique, d’un conseiller environnemental, d’un conseiller chargé des questions stratégiques et de développement durable ».
Par ailleurs, Mamadou Adama Diallo a apporté des précisions sur les objectifs que s’est fixée la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée. Un vaste chantier qui tourne autour de plusieurs points : « promouvoir l’attraction de la filière au niveau national et international ; mener les démarches auprès de l’État et des partenaires pour la modernisation de la filière ; renforcer la capacité des professionnels du métier et de former les jeunes dans le secteur ; renforcer l’autonomisation des femmes ; diversifier les produits de boulangerie et Pâtissiers et de promouvoir l’incorporation de la farine de céréale locale dans la production de pain et ses dérivés ; promouvoir la bonne qualité des produits et le respect des règles hygiéniques ; procéder à l’identification de l’ensemble des acteurs du secteur, l’immatriculation des boulangeries sur l’ensemble du territoire national ; protéger l’environnement en luttant contre le réchauffement climatique par le remplacement des bois de chauffe, principale source d’énergie des boulangeries artisanales au profit du courant électrique à travers la modernisation ; lutter contre le chômage et l’immigration clandestine en appliquant leur formation et insertion dans le métier de la farine ; rassurer les pouvoirs publics de répandre le civisme et le système de la corporation ; assurer la protection des Boulangers et Pâtissiers dans l’exercice de leur métier », a expliqué le président.
Pour sa part, Sékou Bakary Camara, inspecteur régional du commerce de Conakry, a rappelé l’attachement des autorités de la transition à la réorganisation de tous les secteurs d’activités. « Vous n’êtes pas sans savoir que les instructions données par les autorités de la transition au Ministère du commerce, de l’industrie et des petites et moyennes entreprises, c’est de réglementer les différentes filières de commerce. C’est pourquoi, vous avez constaté que dans le secteur du commerce, nous avons commencé avec la chambre de commerce, qui après 17 ans de tentative d’organisation, n’a pas été effective, mais nous avons réussi aujourd’hui à organiser ce secteur. Également, cela fut le cas dans le secteur de collecteurs de métaux ferreux et non ferreux, qui aujourd’hui encore sont organisés en fédération, et toujours la même dynamique avec le secteur de la boulangerie et des pâtissiers. C’est pourquoi, quand madame la Ministre est venue, elle a trouvé que ce secteur n’était pas organisé et que les acteurs n’étaient pas unis. Elle a posé le problème sur la table, elle a invité tous les acteurs du secteur de la boulangerie en Guinée. Il était question de fédérer tout le monde autour de la chambre de commerce quand ce problème-là a été posé. Je crois que les acteurs se sont donné rendez-vous pour mettre en place une structure de direction nationale. Il y avait des structures qui étaient en union. Il fallait trouver une fédération qui serait interlocutrice entre les boulangers et l’État », a fait savoir Sékou Bakary Camara.
La Fédération nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée dit tendre une main franche aux boulangers et pâtissiers, leur demandant d’adhérer, de soutenir et d’accompagner ce programme pour l’intérêt de l’ensemble des acteurs de la filière et des populations.
Kadiatou Barry et Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
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