Kindia : la ministre Nanette Conté échange avec les femmes des marchés Gnèguèma et Wambelen pour apaiser les tensions

Aïcha Nanette Conté, ministre de l'Action sociale, de l’enfance, de la promotion féminine et des personnes vulnérables

En provenance de Faranah, la ministre de l’Action sociale, de l’enfance, de la promotion féminine et des personnes vulnérables s’est entretenue ce jeudi, 4 septembre 2023, avec les femmes de Gnèguèma et Wambelen qui manifestent depuis le début de cette semaine contre une augmentation des taxes dans leurs marchés. Ces femmes exigent aussi le départ du maire Mamadouba Bangoura. Aïcha Nanette Conté vient donc en sapeur-pompiers pour tenter de baisser la tension de ces femmes déterminées à en découdre avec l’autorité communale de Kindia. La rencontre a eu lieu à la maison des jeunes de Kindia, en présence des autorités préfectorales, rapporte Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la cité des agrumes.

Prenant la parole, l’une des femmes est brièvement revenue sur les causes de leur manifestation de ces derniers jours.

Marie avaria Bangoura, présidente des femmes d’avaria de Kindia

« Ils ont fini de bailler le marché de Kindia pour construire des étages. Pourtant, nous les femmes nous ne pouvons vendre le piment, le sel, le poisson, ni quoi que ce soit à l’étage. D’ailleurs, il est actuellement difficile d’avoir des clients en bas, c’est à l’étage que les gens iront acheter des condiments ? Je ne pense pas du tout ! C’est pourquoi on demande la démolition des étages ou on casse carrément le bas desdits immeubles pour que nous les femmes nous ayons une place sous ces immeubles afin de vendre tranquillement nos marchandises. Madame la ministre, en plus de ça, les magasins et boutiques sont très chères ici à Kindia. Car, ils varient entre 400 et 600 000 francs. Pourtant, c’est le professeur Alpha Condé qui a construit ce marché pour les femmes. Et, partout où il a construit à Mamou, Kankan, Dalaba (…), le prix des boutiques et places est moins cher. Pourquoi pas ici aussi ? Au CFAO (ex sansloiya), les boutiques sont à un million et 1 200 000 francs. Vraiment nous souffrons au marché, parce que tout est baillé. Et, la partie de Sambassa, on nous dit désormais que c’est 300.000 francs par table. Que veulent nos autorités ? » dit Marie Varia Bangoura.

Après l’exposé des femmes sur leurs difficultés au marché, la ministre Aïcha Nanette Conté a promis de remonter l’information à qui de droit.

« J’ai écouté les femmes, elles m’ont dit tout ce qu’il y a eu comme désagrément qui les a conduits à sortir. Mais, Dieu merci, elles sont sorties de façon très paisible, parce qu’il n’y a pas eu de bavures de part et d’autre… L’engagement est pris aussi de leur côté de patienter, de continuer à patienter jusqu’à ce que les différents départements ministériels se retrouvent autour de cette question de marché afin que, pas seulement pour Kindia, mais que pour toutes les régions et préfectures, nous essayons de trouver des solutions idoines qui va vraiment contenter toutes les parties et qu’on puisse continuer à vivre dans l’harmonie… Nous avions pris bonne note de tous ces éléments là et c’est ce que nous allons examiner les semaines et leur revenir. Donc, nous appelons tout le monde au calme, au respect de la vie sociale et que la quiétude continue à régner au niveau de la région de Kindia ».

Obligée par les femmes à marcher à pied, la ministre Aïcha Nanette Conté a visité le marché Wambelen où les étages sortent de terre, en lieu et place des hagars. Mais, cette visite de la ministre à Wambelen, sans passer par le marché Gnèguèma, a créé des frustrées de ce côté. D’ailleurs, les femmes menacent de descendre de nouveau dans la rue si rien ne se passe d’ici le mardi prochain.

De Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com

Tel : 628516951

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