Siguiri : 2 districts et 43 secteurs de la sous-préfecture de Naboun n’ont pas de poste de santé

Nahan Dialla Dansoko, président du comité d'hygiène et de salubrité du centre de santé de Naboun

La sous-préfecture de Naboun est située à 85 kilomètres du centre ville de Siguiri. Elle a une population estimée à plus de 32 000 habitants. 2 districts et 43 secteurs de cette commune rurale ne disposent pas de poste de santé. L’obtention des soins primaires est un véritable casse-tête pour les citoyens. Ils sont obligés de parcourir des kilomètres pour se faire soigner dans d’autres localités. Face à cette situation, le président du comité d’hygiène et de salubrité du centre de santé de Naboun, tend la main aux autorités et aux partenaires, a appris Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

La Guinée dispose d’un des systèmes de santé les plus faibles sur le continent africain. L’accès aux services de santé demeure préoccupant pour les populations à faibles revenus. Les populations des localités de Naboun touchées par ce déficit d’infrastructures sanitaires, exercent l’agriculture et l’élevage faiblement rentables. À côté de cela, s’ajoute le manque criard d’eau potable. « Les populations qui n’ont pas de poste de santé vivent dans des situations très très précaires. Le côté sanitaire, il y a le problème d’eau qui les fatigue », reconnaît Nahan Dialla Dansoko, président du comité d’hygiène et de salubrité du centre de santé de Naboun

Nahan Dialla Dansoko a déclaré que des dispositions sont en train d’être prises pour doter ces districts et secteurs des postes de santé. « On est en train d’étudier le problème. Nous aimerions que chaque district soit doté d’un poste de santé. On a même une fois soumis au conseil pour qu’il y ait l’approbation dans ce sens », a-t-il rassuré

Le président du comité d’hygiène et de salubrité du centre de santé de Naboun a demandé l’aide des autorités et des partenaires pour sortir ces localités de cette crise. « Je lance un appel pressant à tous les partenaires qui veulent nous assister et au gouvernement de nous appuyer pour qu’on puisse s’en sortir dans ces difficultés », a-t-il lancé.

Au-delà de l’inexistence des postes de santé dans ces zones agricoles, s’ajoutent le mauvais état des routes et le manque criard d’eau potable. Les citoyens sont contraints d’utiliser les eaux de puits et marigots pour les ménages. Ce qui expose menace davantage  leur état de santé.

Depuis Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com 

Tel : 00224 621144891 

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